La honte….trois ministres pour lancer un site internet
Un portail électronique des appels d’offres et consultations (www.safqatic.dz), dédié aux startups et micro-entreprises activant dans le secteur de la poste et des télécommunications, a été lancé ce 05 août en présence du ministre de la Poste et des Télécommunications, Brahim Boumzar, du ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des Micro-entreprises, Nassim Diafat, et du ministre délégué auprès du Premier ministre en charge de l’Economie de la Connaissance des start-up, Yacine, El-Mehdi Walid. Jusqu’a-là, l’information est somme toute « logique ».
Se mettre au diapason des évolutions, c’est bien, seulement le ministre de la Poste et des Télécommunications, Brahim Boumzar, qui ignore ou fait semblant d’ignorer les vrais problèmes de son secteur, devrait nous dire et nous expliquer d’abord pourquoi les bureaux de poste manquaient de liquidités tout au long de ces derniers mois, au point où ni les retraités ni encore moins certains salariés n’ont pu retirer, chacun, son salaire. En pleine crise sanitaire où la distanciation sociale est « exigée » dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus, des files interminables avaient été constatées à travers tout le territoire national.
Dire que « le problème est conjoncturel et lié seulement à la crise sanitaire », comme l’a qualifié le directeur général d’Algérie Poste lors de son passage à la Chaîne III, serait bien loin de la réalité, du moins en grande partie.
Pourtant, le même ministre de la Poste avait assuré lors de son intervention sur les ondes de la chaîne III le 15 juillet,avait pris toutes les dispositions en prévision de la fête de l’Aïd El Adha pour assurer la disponibilité des liquidités au niveau de l’ensemble des établissements postaux à travers le territoire national. Il avait noté que des mesures ont été mises en œuvre en collaboration avec la banque d’Algérie pour une meilleure prestation de service.
Engagement non tenu. Sinon quoi dire de l’enquête ordonnée au plus haut niveau de l’Etat et du Gouvernement sur le manque de liquidités au cours des dix derniers jours de juillet, en particulier à la veille des fêtes religieuses de l’Aïd ?
Internet : l’Algérie toujours en bas du tableau
Une réalité que nul ne peut nier : En Algérie, Beaucoup se plaignent au quotidien de la lenteur de l’Internet quand la connexion n’est pas carrément interrompue. En effet, avec un débit moyen de seulement 1,37 mégabits par seconde, l’Algérie occupe la 182ème place des pays et territoires ayant les vitesses Internet les moins rapides au monde, selon le classement publié le 21 février dernier par le magazine new-yorkais Ceoworld qui a étudié 207 pays et territoires.
En Afrique, l’Algérie arrive à la 26ème place. Elle n’est pas seulement le dernier de la classe en matière d’Internet fixe mais également en Internet mobile. Ainsi, selon les données du mois de novembre du site spécialisé « Speedtest Global Index », l’Algérie se positionne à l’avant dernière place mondiale sur 130 pays en terme de « vitesse internet » mobile.
L’Autorité de régulation de la Poste et des communications électroniques (ARPCE) avait d’ailleurs mis en demeure, en mai dernier, les trois opérateurs de la téléphonie mobile (Djezzy, Ooredoo et Mobilis) pour qu’ils se conforment aux exigences de couverture et de qualité de service des réseaux 4G dans certaines wilayas du pays. Mais voila que rien n’a changé depuis. Par endroits, le téléphone portable est comme mis, en mode…avion !
Le téléphone fixe ne sonne plus
L’avènement des nouvelles technologies de communication ne devrait pas être, en principe, un justificatif pour l’abandon pur et simple du « vieux téléphone fixe ». En Algérie, cela semble être le cas. En effet, bon nombre d’abonnés se plaignent quasi quotidiennement des désagréments qu’ils subissent en raison des dérangements du téléphone qui perdurent dans le temps. Á cela s’ajoutebt les interventions tardives des techniciens d’Algérie-Télécoms.
Certes, le téléphone fixe a été complètement remplacé par le mobile notamment pour les particuliers mais, faudrait-il rappeler encore une fois que sans une ligne de téléphonie fixe, l’Internet est inexistante ? Aussi, n’oublions pas que toutes les institutions et administrations ne peuvent se passer de ce moyen de communication, notamment pour les faxs. C’est dire que les carences du secteur des Postes et des Télécommunications ne se comptent pas sur le bout des doigts,sans compter le courrier et les colis qui se perdent en cours de route.
Aussi, certains comportements portant atteinte à la réputation d’Algérie Poste doivent être combattus. Il est anormal qu’un Algérien ait peur d’envoyer son courrier par le réseau postal ou bien de découvrir qu’un colis envoyé de l’étranger a été ouvert, ou qu’il ne lui parviendra jamais. Le chantier des réformes est encore vaste Mr le ministre. L’on devrait commencer
Á bon entendeur….
Rédaction La Patrie News