Le ministère délégué à l’industrie pharmaceutique devient un ministère à part entière
Le message aussi clair que net de Tebboune aux « maîtres » des importations
La relance de l’industrie locale du médicament n’est pas qu’un slogan de « compagne électorale ». Bien au contraire. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, y tient. Pour preuve, la création d’un ministère délégué chargé de l’industrie pharmaceutique dans le Gouvernement Djerad I.
Six mois après, le département de Lotfi Benbahmed, devient un ministère à part entière, lors du remaniement gouvernemental opéré par le président Tebboune en date du 23 juin. Autrement dit : l’industrie pharmaceutique ne relève plus du département de la Santé.
Ainsi, le message du président de la République, est en on ne peut plus clair. De par cette « promotion », le chef de l’Etat, connu pour ses positions fermes quant à la politique des « imports-imports », répond sagement à ceux, qui par le passé, déjà, menaient une véritable compagne de dénigrement à l’encontre de Lotfi Benbahmed, lui dont les « vérités » dérangeaient.
Connaissant de si bien le « milieu », il est allé jusqu’à affirmer dernièrement sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, que le véritable « frein » à l’industrie pharmaceutique nationale, n’est nullement une question de « maîtrise » mais réside « dans les démarches administratives ».
Une situation qui va bientôt changer à la faveur des quatre décrets qui sont en cours de finalisation pour une nouvelle politique de l’industrie pharmaceutique, dont la propension sera de favoriser les producteurs locaux.
Les textes en question portent notamment sur l’enregistrement des médicaments, leur homologation, les cahiers des charges relatifs à l’importation et à la production nationale, la définition de l’établissement pharmaceutique et des médicaments essentiels.
L’objectif étant de développer une production nationale qui « ne soit pas l’expression d’une volonté de démonstration démagogique politique », estime le ministre, soulignant qu’il ne s’agit pas de « faire dans l’immobilier industriel ni d’additionner les unités de production, mais de répondre réellement à la demande locale ».
« L’industrie pharmaceutique sera encadrée et encouragée par le Gouvernement, pour que cela devienne un segment créateur de richesse pour l’économie nationale », avait-il assuré.
Pour ce faire, le président de la République qui présidait une réunion du Conseil des ministres le 01 juin, a rappelé que l’objectif de la création d’un ministère chargé de l’Industrie pharmaceutique est de couvrir, autant que possible, (devenu ministère à part entière) les besoins nationaux en médicaments et de s’orienter vers l’exportation, notamment en direction du marché africain, appelant à ouvrir la voie au partenariat pour la production des médicaments avec certains pays pionniers en la matière.
Le président Tebboune a également ordonné le soutien de l’entreprise publique Saïdal pour qu’elle retrouve sa place dans la production pharmaceutique de manière à réduire la facture des importations.
Á cet effet, il a chargé le ministre de la Communication de faire connaître les efforts consentis dans le domaine de la production des médicaments et du matériel médical en Algérie.
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