58ème anniversaire de la CAAR, (08 juin 1963 – 08 juin 2021) : Un parcours atypique
Aux origines de la création
Que fallait-il d’audace et d’imagination pour créer une compagnie d’assurance dans une atmosphère et un milieu particulièrement difficile !
Le souci des pouvoirs publics était, en effet, la reconquête de la souveraineté nationale dans toutes ses dimensions.
La création de la CAAR en constituait un des instruments de cette stratégie et fut concrétisée par une loi le08 juin 1963.
Sa mission initiale était de contrôler les flux de capitaux transférés par les sociétés étrangères d’assurances de l’Algérie vers l’étranger.
Elle était chargée de percevoir une quote-part des cessions en réassurance effectuées par les sociétés étrangères exerçant sur le territoire national. Symbole de liberté, certes! Mais pas seulement.
La CAAR va bousculer les certitudes plantureuses de l’ordre assurantiel colonial et aidera peu à peu à construire un secteur fiable de l’assurance en Algérie. Un secteur au fil des ans qui s’émancipera et qui pèsera dans l’économie nationale.
Cette belle aventure commencée dans l’enthousiasme de la liberté recouvrée sera une réussite à graver dans le marbre des meilleures réalisations de notre jeune pays.
La CAAR : Un acteur économique incontournable
Son caractère stratégique de compagnie nationale d’assurance et de réassurance instituée à l’aube de l’indépendance a fait de la CAAR un acteur de l’économie algérienne naissante.
À ce titre, elle s’est vue confier, outre la mission de la gestion de la réassurance légale des sociétés étrangères, l’assurance du patrimoine national mais pas que !
Outre l’accompagnement de l’effort national d’industrialisation du pays, dont les montants des fonds investis ont atteint des niveaux importants durant la décennie 1970, elle a été également la garante de la pérennité et de la continuité de l’exploitation des industries installées.
Elle a eu le privilège de reconstituer certaines d’entre elles qui ont été touchées par des sinistres majeurs et ont fait l’objet d’indemnisation importante.
Pour assurer au tissu industriel un service au-delà de l’assurance proprement dite, la CAAR s’était dotée d’une structure composée d’ingénieurs pluridisciplinaires chargés, à la fois de l’expertise des sinistres mais également de la conduite d’opérations d’audit et de visites de risques. Elle assurait aux industriels la mission de conseil et de Risk-management.
Devant l’ampleur de cette mission, la CAAR a filialisé l’activité y afférente, en donnant naissance, avec d’autres partenaires, à une société d’expertise, dénommée « EXAL » dans le milieu des années 1990.
Je saisis cet heureux évènement pour souligner que la CAAR a accompagné, avec beaucoup d’honneur et beaucoup de professionnalisme des entreprises stratégiques de notre pays depuis leur création qui en sont les fleurons de l’économie algérienne.
La CAAR continue de servir l’économie et les citoyens avec son expérience et son savoir-faire accumulé depuis 58 ans d’existence.
À l’ère d’une crise pandémique sans précédent, conjuguée à un besoin de digitalisation accru, la CAAR s’y est préparée pour relever les défis nouveaux avec brio et sérénité.
Car relever les nouveaux challenges, aussi bien économiques, sociaux que technologiques appellent une refonte globale de notre vision et un ajustement idoine de notre comportement managérial.
Cette longue expérience de la CAAR lui confère une position confortable et privilégiée, nécessaire à relever ces défis et l’autorise à tirer quelque fierté de ce parcours qui fut certes harassant, mais reste nécessaire à son accomplissement.
La CAAR au service du marché des assurances
De par les missions légales définies par la loi de 1963 qui l’a instituée, la CAAR a donné naissance à plusieurs acteurs du marché des assurances algérien.
Je souligne à cet égard, non sans grande fierté, qu’après la nationalisation du secteur des assurances, la CAAR a procédé au transfert des portefeuilles d’assurances vers les nouvelles entreprises publiques d’assurances créées depuis, selon les spécialités de chacune.
Je n’omettrai pas de signaler également que la CAAR a été chargée, après cette nationalisation de reprendre l’ensemble des engagements pris par les sociétés étrangères au titre de diverses assurances contractées avec les citoyens algériens.
La CAAR : une école au service du marché des assurances
Encore avec une grande fierté, la CAAR a été le vivier des cadres en assurances depuis sa création, où des générations entières ont été formées au métier de l’assurance et beaucoup d’entre elles se sont retrouvées dans d’autres sociétés.
Nombre de ces cadres sont parvenus au rang de managers des grandes entreprises du secteur.
La CAAR : une entreprise citoyenne
Depuis sa créationen1963et jusqu’au jour d’aujourd’hui, la CAAR a œuvré pour la satisfaction et le bien-être du citoyen algérien. Elle a élargi et diversifié son réseau de distribution d’assurance pour se rapprocher davantage de lui.
Elle a également élargi l’éventail de ses produits en mettant à disposition une gamme variée d’offres en assurance.
Pour s’adapter à l’évolution et mieux servir le client, elle a modernisé ses moyens et ses instruments de distribution à travers une plus grande informatisation de ses systèmes de gestion en installant, notamment, des terminaux de paiements électroniques dans tous les points de vente.
Elle a développé également la vente en ligne, en instituant un portail électronique dédié à la souscription en ligne de certains produits d’assurance destinés aux citoyens.
Pour étoffer davantage son offre en direction des citoyens, elle a créé sa filiale spécialisée en assurance de personne, dénommée CAARAMA en 2011.
La CAAR : Réalisations en 2020
Malgré la pandémie qui a sévèrement affecté l’économie nationale en 2020 dans tous ses aspects, la CAAR a pu maintenir ses grands agrégats à des niveaux appréciables.
Le ralentissement et parfois l’arrêt total de secteurs entiers d’activités, les confinements successifs décidés par les autorités dans le cadre de la prévention contre la pandémie, la mise en congé exceptionnel de plus de 50 % du personnel de la compagnie n’ont pas entamé l’engagement et la volonté de la CAAR.
– Son résultat net pour l’exercice 2020, a connu en effet une croissance supérieure à 40%, soit 1,144 Milliard de dinars contre 793 millions DA en 2019.
– Sa valeur ajoutée (marge d’assurance) a connu elle, une progression de 7% par rapport à 2019.
– Ses règlements de sinistres en faveur des clients ont atteint près de 8 Milliards DA en 2020.
– Ses recettes (Chiffre d’affaires) ont atteint près de 15 Milliards DA, soit une légère régression de 3 %, contre une baisse de 5 % au niveau du marché des assurances.
– Ses effectifs au nombre de 1949 ont légèrement progressé de 1 %, malgré une conjoncture défavorable.
– Son réseau s’est enrichi de onze nouvelles agences, portant ainsi le nombre total de son réseau à 292 points de vente.
Tels sont les faits marquants du parcours de la CAAR.
F.H