7ème GECF à Alger : Etablir des axes de coopération pour défendre les parts du gaz dans la consommation mondiale
Le 7ème Forum des chefs d’Etat et de gouvernement des pays producteurs et exportateurs du gaz, le GECF 2024, s’ouvre ce jeudi, au Centre international des conférences Abdelatif Rahal (CIC).
Il s’agit d’un « sommet de dimension internationale qui succède à celui de Doha, tenu le 22 février 2022, et qui capte aujourd’hui tous les regards au vu des résolutions attendues et qui constitueront, de l’avis des experts de tous bords, un tournant décisif dans l’organisation du marché gazier », selon bon nombre économistes et autre experts de la question énergétique.
En ligne de mire, une organisation du marché gazier international de manière à préserver les intérêts des pays producteurs comme ceux des consommateurs.
Le Sommet d’Alger pourrait, ainsi « suivre une dynamique semblable à celle de l’OPEP+ », selon le Professeur Mourad Preure, expert international en énergie.
Intervenant ce jeudi, sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, l’expert affirme que « la convergence des points de vue à long terme de la filière gazière doit pousser les pays producteurs à trouver des axes de coopération, voire un partenariat stratégique pour défendre leur part de marché dans la consommation mondiale de gaz et inscrire cette ressource dans une perspective de développement durable », et ce en dépit de la difficulté de cartelliser le marché du gaz.
Mourad Preure a dans ce sens, relevé que la crise qui frappe aujourd’hui de plein fouet le secteur gazier mondial, avec l’imbrication de facteurs à la fois économiques et géopolitiques, est « unique en son genre ».
« Cette crise est causée par la succession de crises économiques et sanitaires, et par l’élan irraisonné vers les énergies vertes poussé par l’idéologisation de la transition énergétique, ce qui a occasionné le recul des investissements dans les hydrocarbures (- 1.000 milliards de dollars depuis 2014) », expliqua-t-il.
La crise ukrainienne a aussi, « brutalement amputé l’Europe de 170 milliards de mètres cubes de gaz, soit plus d’un tiers de ses consommations, et enfin le génocide à ciel ouvert qui se déroule contre nos frères palestiniens, et dont les effets risquent d’être fortement déflagrants, dans une zone qui renferme 40% des réserves gazières mondiales. »
C’est pourquoi, l’expert s’attend à l’annonce de solutions innovantes lors de ce sommet d’Alger, et qui seront « bénéfiques pour les consommateurs et les producteurs de gaz ».
« En plus de l’unification des rangs des pays producteurs, un partenariat gagnant/gagnant avec les consommateurs est fortement souhaité », a encore souligné l’expert.
R.E