Abdelbaki Benziane : « Le recrutement directe est impossible pour tous les nouveaux doctorants »
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, a été très claire vis-à-vis de la situation des nouveaux doctorants, « il est impossible d’employer directement les nouveaux titulaires de doctorat en raison de leur grand nombre » a tranché le ministre lors d’une interview accordée à l’APS, rappelant que son ministère enregistre chaque année plus de 5000 nouveaux doctorants. Face à cette situation, Abdelbaki Benziane, assure qu’’il envisage de créer des espaces d’emploi pour les doctorants, notamment au niveau de la fonction publique, ainsi que des entreprises économiques et sociales. « Nous n’avons pas fermé la porte à l’emploi des diplômés de troisième cycle dans les institutions universitaires, mais, le recrutement se fait annuellement selon les besoins exacts des institutions universitaires » précise le ministre. D’autre part, Abdelbaki Benziane, rappelle que son ministère œuvre à l’adaptation du système LMD aux développements enregistrés à travers sa mise en phase avec les spécialités demandées par le marché du travail. Ainsi, M. Benziane a précisé que l’évaluation de l’application du système LMD a fait ressortir la nécessité de l’adapter aux développements du marché de travail, notamment en ce qui concerne la création de nouvelles spécialités dans divers domaines. « Il est inconcevable de maintenir ce système dans le schéma de son lancement en 2004, d’où la démarche engagée pour son amélioration et permettre à l’Université de devenir une véritable locomotive de l’économie nationale », a souligné le ministre.
Cette entreprise, a-t-il précisé, s’inscrit dans le cadre de la série de mesures prévues dans la mouture du projet de loi sur l’Enseignement supérieur, qui sera examinée prochainement par le Gouvernement, estimant que son adoption constituera un bond qualitatif en matière de gestion de l’université algérienne.
Concernant l’ouverture de l’université sur son environnement socioéconomique, le ministre a fait savoir que le secteur poursuit la signature de conventions de coopération avec plusieurs entreprises et départements ministériels pour asseoir les passerelles de la coopération et valoriser les conclusions de la recherche scientifiques, tout en veillant à assurer une formation de qualité aux étudiants afin d’élever le taux d’employabilité des diplômés. Il a affirmé, a ce propos, que grâce à cette coopération, le secteur a engagé une mise à jour de la nomenclature de formation universitaire pour être au diapason des développements enregistrés dans le domaine de l’emploi.
Soulignant l’intégration de nouvelles spécialités et le gel d’autres, le ministre a cité en exemple les mathématiques appliquées, très demandées sur le marché de l’emploi, où la formation universitaire ne représente de 10%.
Yahia Maouchi