Abdelmadjid Tebboune : « dans l’Algérie nouvelle personne ne sera protégé par son immunité »
Abdelmadjid Tebboune, président de la République, a présidé ce dimanche 6 septembre un Conseil des ministres périodique consacré à l’adoption du projet de révision de la Constitution.
Après discussion et approbation du projet, le président de la République est intervenu pour donner des clarifications et des directives directes aux membres du gouvernement, selon un communiqué de la présidence de la République.
Ainsi, le président Tebboune a insisté sur la sincérité de ses promesses électorales. Des promesses dont la mise en œuvre sur le terrain a commencé « selon une vision stratégique claire, et un calendrier spécifique ».
Pour ce faire, le président de la République a appelé ses ministres à s’abstenir de s’engager « dans des parties et des formalités, au détriment des questions essentielles liées aux fondations permanentes de l’État ».
Dans ce contexte, Abdelmadjid Tebboune loue la conformité du projet aux exigences de la construction de l’État moderne. Selon lui, ledit projet « répond aux exigences du mouvement populaire (hirak) béni et authentique ».
« C’est pourquoi j’ai fait en sorte que la nouvelle Constitution soit consensuelle dans sa phase de préparation en permettant aux différentes couches populaires, mais aussi aux faiseurs d’opinion, de la débattre pendant plus de quatre mois malgré les restrictions imposées par la crise sanitaire », explique-t-il.
Dans son intervention, le chef de l’Etat est revenu sur la rupture de confiance entre les responsables et les citoyens à cause la corruption qu’a connue le pays par le passé. Pour lui, la fin de cette crise est importante pour la construction d’une Algérie nouvelle.
« La fin de cette crise est une condition préalable à la construction d’une nouvelle Algérie dans laquelle personne ne sera protégé par son immunité et son influence », pointe-il.
Ce n’est pas tout. Le président de la République a mis en exergue la nécessité d’adapter certaines lois à nouvelle étape, si jamais le projet de révision de la Constitution est approuvé. Le but étant de réformer globalement l’État et ses institutions pour « restaurer son prestige ».
Enfin, Abdelmadjid Tebboune assure que le projet de révision de la Constitution garantit la liberté des élections que ce soit en constitutionnalisant l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) ou en règlementant strictement le financement politique.
Nacereddine Benkharef
LIRE AUSSI: