Abdelmadjid Tebboune : «je ne pense pas briguer un second mandat»
« Très honnêtement, je n’y pense pas, ma mission est de remettre sur pied mon pays, lutter contre les passe-droits, reconstruire les institutions et faire que la République appartienne à tout le monde. Un autre mandat ? Je ne sais pas, nous ne sommes qu’au début de mon premier mandat », a répondu Abdelmadjid Tebboune, en réponse à la question de savoir s’il pensait briguer un second mandat.
Cette question est venue suite à une autre dans laquelle les interviewers s’étonner de voir un président mener des réformes politiques sans parti de soutien, sans l’adhésion de l’opposition, sans société civile autonome et avec une administration héritée de l’ancien système.
Le président de la république rappelle que : « je n’ai pas été candidat d’un parti, mais celui du peuple et de la jeunesse, deux piliers sur lesquels je compte beaucoup ».
Il estime en outre qu’une multitude des partis politiques algériens ne sont pas représentatifs d’un courant d’idées, mais : « sont construits autour d’une personne qui s’éternise à leur tête, sans aucune volonté d’ouverture ou de réforme », a-t-il soutenu, avec de se reprendre pour dire que : « attention, je ne dis pas que je ne crois pas en la classe politique, mais elle représente peu de choses par rapport à un peuple, tous les partis réunis ne totalisent pas 800 000 militants, alors que nous sommes 45 millions d’algériens », a-t-il précisé.
Concernant la création d’un parti, Tebboune répond que : « peut-être, plus tard, lorsque les institutions auront repris leurs places et leur fonction, libérées du diktat de l’argent sale, on pensera à créer un parti présidentiel, mais pas pour le moment ».
Tahar Mansour