Accidents de la route en Algérie : Des chiffres qui font froid au dos
L’hécatombe. Aucune de nos villes, aucune de nos régions n’est épargnée par le phénomène des accidents de la circulation.
L’insécurité routière dans notre pays ce sont des chiffres qui ont été maintes fois énoncés mais qu’il convient de rappeler : une moyenne de 4.000 morts par an, des dizaines de milliers de blessés et des pertes économiques avoisinant les cents (100) milliards de dinars.
Depuis le 1er mai 2023, 501 personnes sont mortes et 17.415 autres ont été blessées dans 14.975 accidents de la circulation survenus au niveau national selon un bilan de la Protection civile.
175 accidents ont été enregistrés à travers plusieurs wilayas du pays, causant 11 morts et 245 blessés, ces dernières 24 heures.
C’est dire que toutes les mesures énoncées et prises par les pouvoirs publics n’ont pu endiguer le phénomène : Chaque année, ils sont plus de 4.000 Algériens à être tués dans des accidents routiers et des dizaines de milliers d’autres à en être blessés, certains devenant des handicapés à vie.
Une situation classant l’Algérie dans le peloton peu enviable des pays où est constaté le plus grand nombre de victimes, proportionnellement au parc automobile national.
Jugez-en : En 2022, il a été enregistré à travers le territoire national 30977 accidents de la circulation causant la mort de 3409 personnes alors que 30977 autres ont été blessées.
Le nombre d’accidents est certes en baisse par rapport à 2021 (-2.14%) mais le nombre des décès a quant à lui augmenté de 3.52%.
Le facteur humain est souvent pointé du doigt puisqu’ il a été à l’origine des 96.96 % des accidents.
La tranche d’âge 18-29 ans constitue la tranche des conducteurs les plus impliqués dans les accidents de la circulation.
Les jeunes chauffeurs sont en effet à l’origine des 32.12% d’accidents.
Aussi, selon les statistiques fournies par le ministre de l’Intérieur, les motocyclistes représentent, de leur côté, 20.27% des causes des accidents de la route.
Ce n’est pas fini. Au tout, viennent s’ajouter le nombre d’accidents causés par les véhicules poids lourds et les transporteurs de voyageurs, dont la fatigue au volant reste l’ennemi numéro un des routiers.
M.M.H