Accusés d’être derrière la pénurie de médicaments : les distributeurs pharmaceutiques s’expliquent
L’Association des distributeurs pharmaceutiques algériens (ADPHA) a réagi ce mercredi 2 décembre aux accusations, notamment des syndicats de pharmaciens, lui imputant la rareté des médicaments sur le marché algérien.
« La déclaration selon laquelle le nombre de médicaments manquants dépasse les 300 est une exagération, car le nombre exact de médicaments manquants ne dépasse pas 100 produits », conteste d’emblée un communiqué de l’ADPHA.
Selon les distributeurs pharmaceutiques algériens, cette pénurie de médicaments trouve son origine dans « la forte propagation » de l’épidémie de coronavirus. Cette dernière, « ayant engendré une augmentation significative de la demande de certains produits ».
D’autre part, les perturbations dans l’approvisionnement du marché mondial des matières premières, mais aussi les perturbations liées aux moyens de transport, y sont également pour quelque chose, note l’ADPHA. « Ces informations sont largement accessibles sur internet », ajoute la même source.
Dans ce contexte, les distributeurs pharmaceutiques dénoncent les accusations à leur encontre. Des accusations qui, d’après le communiqué, portent préjudice à la fois aux distributeurs et aux patients. « Ils (les distributeurs) sont aussi des victimes de cette situation », martèle le communiqué.
D’ailleurs, les distributeurs mettent en garde contre un mouvement de panique en raison de ces déclarations qualifiées de « malveillantes », qui pourraient pousser des personnes atteintes d’une maladie chronique à vouloir stocker préventivement leurs médicaments. En somme, une réaction qui élargirait la pénurie à « d’autres produits ».
« Vouloir instrumentaliser cette rupture de certains produits en lançant une campagne médiatique visant à atteindre des objectifs syndicaux en pleine pandémie au détriment de la santé des citoyens, de la réputation des sociétés de distribution et de fabrication de médicaments est un acte condamnable qui doit cesser et être plutôt remplacé par un dialogue responsable entre toutes les parties concernées sous le patronage du ministère de l’Industrie pharmaceutique », conclut le communiqué.
Skander Boutaiba