Actifs bancaires de la finance islamique : 1% du crédit total
Les experts s’attendent à ce que la finance islamique continue d’augmenter en 2021. Ils estiment que la valeur des actifs bancaires islamiques devrait atteindre 3000 milliards de dollars d’ici 2025.
En Algérie, explique Dr. Abdelrahmi Bessaha, économiste au FMI dans une très récente contribution, a indique que la part des banques islamiques dans le marché financier algérien est très faible en dépit d’une progression rapide au cours de ces dernières années. Les actifs bancaires de la finance islamique, fait savoir l’économiste «sont d’environ $3,4 milliards et représentent moins de 1% du crédit total ».
A propos des perspectives, Dr. Bessaha indique que les chocs pétrolier et sanitaire de mars 2020 ont fragilisé la finance islamique, d’autant que cette dernière a été fortement exposée à l’immobilier et au commerce.
Toutefois, ajoute-t-il, «vu la forte demande en finance participative de la part de populations non bancarisées et les politiques publiques d’appui aux banques, obligations et assurances islamiques dans de nombreux pays, les experts s’attendent à ce que la finance islamique continue d’augmenter en 2021 et au-delà, en maintenant la tendance de croissance observée de longue date ».
Concernant les sukuks, qui conviennent au financement des infrastructures, l’économiste précise que leur émission a des implications importantes pour la stabilité financière et présentent en outre des problèmes spécifiques en termes de protection des consommateurs. In fine, argumente-t-il -t-il, les sukuks «peuvent être assimilés à un partenariat public-privé dans lequel les investisseurs financent les actifs, puis les possèdent, ce qui conduit à une véritable titrisation.
Maya Merzouk