La sixième édition du Forum africain de l’investissement et du commerce (AFIC 2020), placée sous le thème « des solutions économiques 2020-2030 » etorganisée par le Centre arabo-africain d’investissements et de développement (Caaid) se déroulera les 28, 29 et 30 mars 2020 àAlger. Cette manifestation économique est la plus importante reliant plus de 700 hommes d’affaires avec la participation d’experts, de chercheurs, de gestionnaires d’organisations, d’organismes régionaux et internationaux, de chambres de commerce et d’industrie, Instituts et laboratoires représentés de plus de 26 pays. Un événement dont l’objectif est de mettre à la disposition des participants une plate-forme facilitant la communication commerciale et le renforcement de la coopération entre les organismes étatiques de soutien à l’investissement. En effet, chercher des solutions stratégiques pour l’envolée de l’économie nationale s’avère plus que nécessaire. Profitant de son emplacement stratégique tout près des marchés européens et africains, l’Algérie compte étaler son développement, hors hydrocarbures, sur plusieurs secteurs vitaux grâce à la stabilité retrouvée et la rationalisation, justement, des énergies. D’autant que l’agroalimentaire représente une passerelle entre l’agriculture et l’industrie.Tandis que le secteur du tourisme bénéficie d’atouts naturels encourageant l’afflux touristique. « Cette rencontre vise à engager une réflexion et à proposer une série de solutions et de réformes nécessaires pour stimuler la croissance et la diversification de l’économie, et ce, par l’annulation des obstacles bureaucratiques et la suppression des barrières législatives, ainsi que par de nombreuses mesures incitatives et fiscales, notamment à travers la révision des dispositions incluses dans la loi de finances pour l’année 2020 », souligne M’hamed Amine Boutalbi, directeur général du Centre arabe africain d’investissement et de développement (Caaid). En plus de mettre la lumière sur les nouvelles procédures incluses dans la loi de finances complémentaire, de manière à améliorer la vie économique, ce symposium « comprend un objectif fondamental, qui est de formuler une stratégie claire pour être une force de suggestion, il se terminera par une série de recommandations qui pourraient être un ajout important au système économique », révèle M’hamed Amine Boutalbi qui souhaite plus de facilitation au marché pour les investisseurs étrangers, notamment le cadre juridique qui dissuade les hommes d’affaires étrangers d’investir en Algérie, et ce malgré, note-t-il «la sincérité de la volonté politique, et les engagements pris pour faire face à la récession». D’autant, souligne-t-il que « le redressement l’économie algérienne dépend essentiellement de la mise en œuvre d’une stratégie claire pour le renforcement des investissements et des partenariats gagnant-gagnant » à même de concilier la préservation des ressources naturelles et le développement économique. Il indique que «l’Algérie pourra trouver dans le continent africain plusieurs opportunités», pour favoriser des échanges commerciaux et qui, dans le cadre d’une stratégie de diversification des sources de richesses, pourront «stimuler le mouvement de capitaux essentiels pour établir des partenariats solides». C’est dans ce cadre qu’il appelle les investisseurs algériens à profiter des fonds d’investissement et de financement arabes et africains, notamment de laBanque africaine de développement et de la Banque islamique de développement, révélant que les opérateurs privés en Algérie «ignorent complètement les moyens de bénéficier des mécanismes de financement internationaux».
500 millions de dollars en attente d’investissements
Revenant sur la récente visite du Président turcRecep Tayyip Erdoğan en Algérie, le président du Caaid affirme que la Turquie n’est pas le seul pays à vouloir investir dans notre pays. Il informe que pas moins de 500 millions de dollars représentent le montant de projets d’investissement dans trois secteurs, dans notre pays. Ces projets qui «émanent de la Chambre jordanienne de commerce, devraient être ficelés et officiellement signés au mois de mars prochain, lors d’une conférence internationale qui regroupera une trentaine de pays et près de 300 opérateurs économiques étrangers», selon le même responsable.Les secteurs concernés sont tout d’abord l’agriculture avec des projets de différentes cultures dans les régions du Sud, notamment Ghardaïa et Oued Souf. Il s’agira également du tourisme puisqu’il est prévu la construction de complexes touristiques. Le troisième et dernier secteur est celui de la santé, qui verra la construction de pas moins de quatre hôpitaux équipés de moyens et installations modernes.Pour ce faire, le premier responsable du Caaid sollicite un meilleur accompagnement du gouvernement, avec, entre autres, des facilitations dans l’octroi des visas, lequel sera un gage de confiance et une accélération certaine du rythme des IDE. Cet accompagnement, enchaîne M. Boutalbi, passe également pas l’application «rapide» des dispositions portant surpression de la règle 51/49, ainsi que la définition des secteurs stratégiques.Créé en 2011, le Centre arabo-africain d’investissement et de développement est un carrefour d’affaires et un réseau d’opportunités qui a pour objectif de favoriser la rencontre et l’échange de compétences, la création de nouvelles formes de collaboration et de partenariats durables et l’établissement de liens commerciaux intrarégionaux et internationaux. Il est basé sur le principe du partenariat gagnant-gagnant. Le Centre se propose, pour promouvoir les investissements, d’organiser des forums et expositions, de planifier des rencontres bilatérales et d’assurer la coopération continue entre les parties.
En effet, l’investissement est le facteur fondamental pour relancer la croissance et créer des emplois.