Aéroport d’Orly : quand les français espionnaient les algériens au profit des marocains
Un capitaine de la Police aux Frontières (PAF) de l’aéroport Paris-Orly a été renvoyé en correctionnelle
3pour avoir fourni des « renseignements confidentiels sur des passagers aux services de renseignements marocains ».
En effet, selon le quotidien français Le Parisien qui rapporte l’information, cette affaire a éclaté au grand jour le 24 du mois courant.
« Le capitaine de la PAF, renvoyé en correctionnelle, a été dénoncé par un appel anonyme en juillet 2016. Son épouse, un agent des services de renseignements marocains, ainsi qu’un responsable d’une entreprise privée de sécurité travaillant à l’aéroport, ont également été inculpés dans l’affaire », précise le quotidien français.
Cette « affaire d’État », impliquerait la France, l’Algérie et le Maroc.
Parmi les passagers espionnés par les mis en cause, figurent des ministres algériens ayant transité par l’aéroport desservi par Air Algérie. Le capitaine de la PAF aurait fourni, selon la même source, « entre 100 et 200 fiches de renseignement confidentiels » concernant des voyageurs transitant par l’aéroport de Paris-Orly à destination du Maroc.
D’ailleurs, lors de la perquisition du domicile du responsable marocain de la société privée de sécurité, les services de police français ont mis la main sur « 27 notes de la PAF faisant le point sur le passage ou les rencontres de personnalités à Orly », affirme le quotidien français.
Parmi les 27 notes de la PAF trouvées au domicile de « Driss », « ceux de ministres algériens, qui semblent particulièrement intéresser leurs voisins marocains », a indiqué le journal français, qui ne fournit toutefois pas plus de détails.