Affaire dite du « parking » du tribunal de Dar El Beïda : « Inconcevable », estime Abderrachid Tabi
Le ministre de la Justice, Garde des sceaux Abderrachid Tabi qui présidait une réunion avec les cadres de son département ministériel, a réagi à ce qui est appelé « affaire » du parking du tribunal de Dar El Beïda.
Il s’agit dans le détail de la mise en fourrière début du mois courant, sur ordre du procureur de la République près le tribunal de Dar El Beïda de la voiture d’un avocat, qui était garée dans l’enceinte du tribunal, sous prétexte qu’elle « était mal stationnée ».
Mécontents, les avocats ont donc tenu un sit-in devant le tribunal de Sidi M’Hamed (Alger) pour réclamer « le respect des droits de la défense ». S’ensuit un boycott des audiences pendant une semaine.
« L’affaire est banale et ne devrait en aucun cas prendre de telles proportions. C’est inconcevable», s’est insurgé le nouveau ministre de la Justice.
« Je suis étonné. Je ne comprends pas comment un problème de parking devient une affaire d’État. Pour un petit problème de parking, on fait intervenir le procureur de la République, le procureur général, le ministre. On en arrive à bloquer la voie publique », s’est encore offusqué Abderrachid Tabi notant que cela veut dire qu’il n’y avait pas de canaux de dialogue.
« C’est grave ce qui s’est passé. Cela veut dire que les canaux du dialogue sont fermés. S’ils ne l’étaient pas, on aurait pu régler le problème avec un simple coup de téléphone », a-t-il soutenu.
Le fautif ? « Tout le monde », estime le ministre. Relevant ne « pas avoir les détails de l’affaire », Abderrachid Tabi reproche cependant, « à tout le monde d’avoir compliqué la situation à partir d’un cas banal ».
« D’après la version des avocats, l’un de leurs confrères a laissé sa voiture en dehors des heures de travail, où est le mal si tu la lui rends ? Pourquoi arriver à la police et compliquer les choses ? Ce n’est pas normal ça ! », s’est-il interrogé et de reconnaître un peu plus loin, que cette affaire résume, à elle seule, « la cassure entre la corporation et la tutelle et les tensions qui minent le secteur en Algérie.
Dj. Am