Agression marocaine à El Guerguerat : Ghali saisit le Conseil de sécurité et le SG de l’ONU
Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), et Secrétaire général du Front Polisario, Ibrahim Ghali, a saisi, ce vendredi, le Secrétaire général de l’ONU et le Conseil de sécurité à la suite de l’agression militaire du Maroc à El Gueguerat, où il a procédé, plus tôt le matin, à l’ouverture illégale de trois nouvelles brèches dans le mur de sable en violation du cessez-le-feu.
Le président Ghali a en effet, adressé une lettre urgente au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, et à la Représentante permanente de Saint-Vincent-et-les Grenadines auprès des Nations Unies, Rhonda King, qui assure la présidence tournante du Conseil de sécurité, dans laquelle il les a informés des répercussions de l’attaque agressive lancée aujourd’hui 13 novembre, par les forces armées marocaines contre des civils sahraouis non armés manifestant pacifiquement près de la brèche illégale d’El Guerguerat, au sud-ouest du Sahara occidental.
Quelques heures auparavant, les forces armées marocaines ont délibérément violé l’accord de cessez-le-feu signé entre les deux parties au conflit au Sahara occidental (Front Polisario et Maroc) en dépêchant des forces militaires par trois voies à l’est de la brèche illégale à Guerguerat aux civils sahraouis qui manifestaient pacifiquement dans régions depuis le 21 octobre.
« L’opération, considérée comme une violation flagrante de l’accord, constitue une attaque directe contre le peuple sahraoui, et le place ainsi que son mouvement de libération nationale, le Front Polisario, en position de légitime défense de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RASD », a réagit le Gouvernement sahraoui dans un communiqué repris par la Sahara Presse service (SPS), l’agence officielle.
« L’Armée de libération populaire sahraouie a commencé à répondre avec la fermeté requise à cette agression et à la marche hostile du Maroc qui inflige un sérieux revers à l’accord de cessez-le-feu signé entre les deux parties en 1991 sous les auspices de l’ONU et l’OUA, actuellement UA », a-t-on rappelé de même source.
Le Front Polisario et le gouvernement sahraoui tiennent le Royaume du Maroc, « pleinement responsable de toutes les conséquences dangereuses de cette attaque sur la sécurité et la stabilité de la région, ainsi que sur l’avenir de l’Accord de paix qui est bloqué depuis des années en raison du non-respect de cet accord par le Maroc ».
F.H/Agences