Agriculture : les énergies renouvelables au secours
Dans une étude consacrée au rôle des énergies renouvelables dans le développement du secteur agricole en Algérie à la lumière des différentes stratégies visant à réaliser une diversification économique dans le pays, Djeddi Sarah, enseignante à l’Ecole Supérieure de Gestion et d’Economie Numérique affirme que l’Algérie est un pays riche en ressources naturelles.
Néanmoins, «cette richesse n’est plus suffisamment bénéfique pour l’économie algérienne du fait que les sources d’énergies fossiles ont une durée de vie limitée et sont réputées polluantes d’une part, et que leurs prix ne sont pas stables et varient selon plusieurs facteurs ».
Cependant, relève l’universitaire, et « malgré la volonté des autorités algériennes à changer cette réalité à travers le lancement de stratégies favorisant la transition énergétique notamment la promotion des énergies renouvelables d’une part, ainsi que les facilitations attribuées aux agriculteurs porteurs de projets pour développer le secteur agricole et réaliser ainsi la diversification économique, les exportations hors hydrocarbures, notamment les exportations agricoles, restent très faibles et ne représentent qu’une part minime de la part du PIB ».
Aussi, Mme Djeddi, dont son étude pour le compte de la Revue des Réformes Economiques et Intégration En Economie Mondiale, note que cette situation « a imposé le retour du débat sur la diversification économique « verte et durable », du fait que l’Algérie possède un large potentiel en matière des sources d’énergies renouvelables.
Dans le même registre, l’auteure de l’étude souligne que «l’agriculture algérienne fait face à un ensemble de défis à la fois rattachés à l’amélioration de la souveraineté alimentaire du pays, en développant durablement sa capacité de production dans un contexte de tension sur les ressources naturelles et de nécessaire adaptation aux changements climatiques, mais également relatifs au renforcement de l’économie nationale et au développement des territoires ruraux ». Plus loin, l’universitaire cite le défi de la sécurité alimentaire.
«Les changements climatiques dus à la pollution et aux émissions de gaz à effet de serre qui ne cessent de s’accroître peuvent affecter l’offre mondiale notamment l’offre des régions productrices des produits de base importés par l’Algérie », prévient l’universitaire.
Mohamed Ait Said.