Ahmed Attaf à l’ONU : « La justice pour le peuple palestinien est un impératif humanitaire et civilisationnel »
Le ministre des affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, s’est exprimé devant le Conseil de sécurité de l’ONU lors d’une réunion consacrée à l’examen de la situation actuelle au Moyen-Orient.
Dès l’entame de son discours, le ministre a souligné que : « Parler aujourd’hui de l’adhésion à part entière de l’État de Palestine à l’organisation des Nations Unies, c’est revenir sur les véritables origines et fondements de la question palestinienne et mettre en lumière son essence véritable et son noyau qui n’accepte pas d’être remis en cause ou déformé. Par essence et noyau, j’entends le droit historique et légitime des Palestiniens d’établir leur État indépendant et souverain ».
Ahmed Attaf rappelle ce droit historique a été reconnu par la communauté internationale sous le dôme de notre organisation il y a soixante-seize ans, et elle s’est engagée à sa consécration comme solution juste, permanente et définitive à la question palestinienne. « Donc, l’incapacité de la communauté internationale à consacrer ce droit historique est la raison directe de la prolongation du conflit arabo-israélien et de l’insécurité patente qui caractérise la région du Moyen-Orient qui n’a plus connu de tranquillité depuis maintenant sept décennies », précise le ministre.
Continuant sur sa lancée, Ahmed Attaf note pourtant que c’est ce droit historique que « l’occupant cherche aujourd’hui à effacer les composantes, et pour lequel il n’a plus la moindre honte à rejeter et à nier publiquement, mais Ghaza, par sa bravoure et son courage, a su en dévoiler les objectifs cachés ou apparents de l’occupant israéliens qui cherche à le liquider par tous les moyens ».
Le ministre des affaires étrangères revient ensuite sur le plan visant à concrétiser le projet du Grand Israël par l’élimination physique des palestiniens et la destruction massive des infrastructures de ce qui leur reste comme territoire. « Il y a quelques mois seulement, le monde entier à vu un responsable israélien brandir depuis la tribune de l’assemblée générale de l’ONU une carte du Moyen-Orient d’où la Palestine a été carrément effacée », rappelle encore le ministre des affaires étrangères.
Après avoir fustigé ceux qui veulent bien se laisser berner par les allégations de l’occupant israélien qui vend l’idée de parvenir à la paix au Proche-Orient sur les ruines de l’Etat national palestinien et d’autres qui veulent convaincre l’humanité qu’il n’est pas encore temps pour la Palestine de devenir un Etat membre à part entière de l’ONU, Ahmed Attaf rappelle que : « l’ampleur du danger qui guette aujourd’hui la question palestinienne place ce conseil devant une responsabilité historique, une responsabilité décisive, une responsabilité décisive et déterminante, qui est celle de prendre des mesures urgentes pour imposer la solution à deux États et préserver les fondements de la création de l’État palestinien ».
Il continua son intervention en déclarant que : « la solution à deux États est aujourd’hui confrontée à un danger mortel, et la sauver avant qu’il ne soit trop tard passe par une adhésion à part entière de l’État Palestinien à l’Organisation des Nations Unies, afin de préserver la paix et la sécurité et de maintenir la stabilité dans toute la région du Moyen-Orient ».
Le ministre des affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger insiste encore sur la demande d’adhésion à part entière de la Palestine à l’ONU et rappelle que : « l’Algérie a toujours été parmi les premières, sinon la première, à soutenir la Palestine pour l’obtention de l’ensemble de ses droits historiques et, dans le prolongement de cet héritage dont mon pays est très fier, le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, avait, depuis la chaire de l’Assemblée générale lors de sa dernière session, appelé à accélérer l’octroi à la Palestine du statut de membre à part entière de notre organisation ».
Avant de clore son intervention, Ahmed Attaf a appelé tous les membres du Conseil de Sécurité afin de voter pour l’adhésion de la Palestine à l’ONU à part entière et déclare : « la justice pour le peuple palestinien est devenue un impératif urgent, un impératif juridique et légitime, un impératif politique et sécuritaire, et un impératif humanitaire et civilisationnel ».
Tahar Mansour