A l’ouverture des travaux de la dixième conférence de haut niveau sur la paix et la sécurité, ce dimanche à Oran, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a mis en relief les enjeux auxquels est confronté la continente africaine. Il a mis en garde contre la menace sécuritaire, « qui prend des dimensions dangereuses et inquiétantes, à cause de l’intensification des interférences et des conflits d’intérêts », particulièrement dans la région du Sahel. Il a souligné que la communauté internationale est témoin, actuellement, « de graves répercussions du piétinement de la légitimité internationale et du retour au sectarisme dans la détermination des priorités ».
Pour le chef de la diplomatie algérienne, l’Afrique n’a pas d’autres options possibles que « d’unir ses rangs et unifier sa parole pour éviter les effets des tensions et des polarisations actuelles et faire avancer ses objectifs stratégiques ». Il a affirmé que l’Algérie mettra à profit son mandat de deux ans au Conseil de sécurité, en qualité de membre non permanent, pour corriger une injustice, la sous-représentation de l’Afrique au sein de l’instance, qui a conduit à l’étouffement de sa voix. Il a montré la voie à suivre : « Engager des solutions africaines aux problèmes sécuritaires, politiques et économiques dont souffrent nos pays et nos peuples, et en transformant l’Afrique en une puissance mondiale à la lumière de « l’Agenda 2063 ». A ce titre, il convient, a-t-il plaidé, de prendre en considération le processus d’Oran, qui cristallise depuis dix ans, les perceptions et les idées pour parvenir à des solutions africaines aux problèmes de l’Afrique.
Ahmed Attaf a soutenu que que l’Algérie, sous la direction du président Abdelmadjid Tebboune, corrèle la réalisation du projet d’intégration et d’unité africaine à la mise en œuvre de mesures pratiques et efficaces. L’objectif majeur étant de positionner le continent noir comme un acteur influent dans le processus de reconstitution des équilibres au niveau mondial.
D’autant, a-t-il relevé, « l’Afrique traverse une conjoncture délicate, pleine de paradoxes».
S. Biskri