Aimene Benabderrahmane : « Les amis de la révolution algérienne incarnent l’éveil de la conscience humaine »
Le premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, a procédé aujourd’hui, à l’ouverture des travaux du « séminaire international des amis de la révolution algérienne », organisé par le ministère des Moudjahidine et des ayant-droits, en coordination avec le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, à l’occasion de la célébration du soixantième anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale, sous le haut-patronage du président Abdelmadjid Tebboune.
Plus de 70 amis de la révolution algérienne de nationalités diverses, des académiciens et des chercheurs spécialisés étrangers ont été conviés à ce forum qui a pour thème : « La Révolution algérienne, source de rayonnement des valeurs humaines, pont d’amitié entre les nations ».
Lors de son allocution, le Premier ministre a souhaité la bienvenue aux « distingués hôtes de l’Algérie, amies et amis de la révolution algérienne et de leurs familles, bienvenue en Algérie dont vous avez soutenu la cause et les principes au nom desquels le peuple algérien a lutté pour sa liberté et son indépendance ». Il a par la suite assuré les présents que l’Algérie, a préservé et préservera, soixante ans après son indépendance les liens d’amitié et de reconnaissance envers tous ceux et celles qui l’ont soutenue dans sa lutte pour la liberté, et qui se sont sacrifiés pour cela, « quelles que soient leurs affiliations idéologiques, leurs langues et la diversification de leurs statuts sociaux ».
Il continua en affirmant que : « Les amis de la révolution algérienne incarnent, par leurs nobles prises de position, l’éveil de la conscience humaine qui privilégie le vrai face au faux, quelles que soient les conséquences de leurs prises de position ». Grâce à ces soutiens, issus de nombreux pays, la révolution algérienne a triomphé et arraché les droits des peuples opprimés, contre les tyrans et les agresseurs, « ce qui a donné à la révolution algérienne son caractère global et humain, ce qui a permis de rompre définitivement avec l’ancien système colonial en donnant le droit aux peuples à disposer d’eux-mêmes, de préserver leur dignité », a-t-il ajouté. Il ne manqua pas de rappeler que la révolution algérienne n’était pas seulement un soulèvement ou une rébellion de groupes hors-la-loi comme le prétendait le colonisateur, mais : « d’une révolution humaine qui a défendu des valeurs communes et des droits naturels comme le droit à la vie, à la lutte contre racisme, et a stoppé l’exploitation brutale des peuples et le pillage de leurs richesses ».
Le peuple algérien, affirme M. Benaberrahmane, n’a eu recours aux armes qu’après avoir épuisé toutes les méthodes de résistance populaire pacifique au cours d’un siècle et d’un quart de siècle de colonisation qui a édicté des lois scélérates et injustes pour brutaliser le peuple algérien et le spolier de ses terres et de ses richesses. D’ailleurs, le peuple algérien a bien expliqué son action armée dans la déclaration du 1er novembre 1954 en révélant les contextes de l’action révolutionnaire, ses causes et ses objectifs « appelant l’occupant par des méthodes civilisées et pacifiques à reconnaître la légitimité des droits de la nation », a-t-il aussi précisé.
« C’est pour ces raisons que la plupart des peuples du monde, individus et Etats, ont sympathisé avec notre cause juste et légitime après avoir constaté la dimension humaine de la révolution face à l’arrogance de l’occupant et de ses alliés », a encore noté le premier ministre. « Et vous, chers amis de la révolution algérienne, vous êtes une partie active de cette prise de conscience et de cet éveil des consciences qui ont permis à la révolution algérienne et à d’autres révolutions similaires de par le monde d’atteindre leurs nobles objectifs », a-t-il continué.
Le premier ministre assurera aussi ses hôtes que l’Algérie, génération après génération, restera fidèle à tous ceux qui l’ont soutenue dans son épreuve contre l’occupant colonialiste, et qu’elle le rappellera et le fera hériter à tous ses enfants car « ces valeurs sont le pont de communication entre les nations et le garant sûr pour semer l’amour, la coopération, le progrès et la paix à travers le monde », a-t-il ajouté.
« L’Algérie restera un symbole de liberté, inébranlable dans sa juste approche pour plaider les causes justes dans le monde et qui est l’expression de la fidélité aux principes qui ont permis au peuple algérien d’exercer son droit légitime à l’autodétermination et la défense de ce principe dans ses positions de soutien aux peuples désireux de se libérer du colonialisme », a annoncé M. Benabderrahmane devant son auditoire, en réitérant la volonté de l’Algérie de soutenir la juste lutte du peuple sahraoui jusqu’à l’obtention de son indépendance ainsi que la Palestine pour qu’elle établisse un Etat national indépendant avec El Qods comme capitale.
Après avoir évoqué les martyrs de la révolution en priant Dieu de leur accorder Sa Miséricorde et de les accueillir en Son vaste paradis, le premier ministre a souhaité une deuxième fois la bienvenue aux hôtes de l’Algérie et les a assuré de toute sa sympathie et de celle de l’ensemble du peuple algérien.
Tahar Mansour