Ali Haddad après la lecture de la sentence : ’18 ans de prison et des enfants âgés de 30 mois sont dehors après la saisie de mon habitation’
Il n’a pas pu se retenir après la lecture de la sentence du tribunal de Sidi M’Hamed à Alger le condamnant à 18 ans de prison ferme et à la saisie de tous ses biens. Ali Haddad, qui a défrayé la chronique de longues années avec son ascension fulgurante dans le monde des affaires et l’obtention de dizaines de marchés de travaux publics qui lui ont gagné des milliards de dinars, est maintenant tombé bien bas.
Il s’est écrié, dépité et ne pouvant s’empêcher de montrer sa colère : « 18 ans de prison et la saisie de tous mes biens, j’ai des enfants de 30 mois qui sont dehors ». Après avoir entendu le verdict, Ali Haddad a dit au juge, avec dans la voix une pointe de tristesse et de colère mélangées : « vous me condamnez à 18 ans de prison ferme, vous saisissez tous mes biens et je dois rembourser tous les projets qui m’ont été octroyés, même à l’étranger, ce n’est pas possible ».
Le juge lui réponds en essayant de le calmer que : « ne t’inquiètes pas, Haddad, termine la réponse à ma question », et Ali Haddad de continuer sur le même ton : « non, laissez-moi parler sur ce point, justement, le montant qu’on dit qu’il constitue d’indus privilèges, il provient du travail de mon père depuis 1962 et du mien aussi, depuis plusieurs années, vous pouvez me condamner à 130 ans, mais je maintiens mes dires ».
Le juge : « peut-être que les procureurs de la république ne visitent pas les prisons mais, nous, en tant que juges, nous les visitons et nous savons ce que c’est que la prison », a-t-il tenu à préciser. Reprenant la parole, Haddad affirme : « j’ai un ou deux comptes auprès de Société Générale en France et j’ai acheté un hôtel à Barcelone (Espagne) que j’ai payé 54 millions d’Euros en 2011». Haddad déclare qu’il a pu acheter l’hôtel grâce à des prêts bancaires dont il a bénéficié en France en trois tranches.
Dans le même contexte, Ali Haddad a déclaré qu’il a bénéficié, au total, de divers prêts d’un montant de 211000 milliards de centimes, ce qui équivaut à 18 milliards de dollars, auprès de divers établissements bancaires en Algérie. Ce montant lui a été alloué par le biais de 452 prêts bancaires entre 2000 et 2015.
Tahar Mansour