La Russie a fortement réduit ces derniers mois, ses livraisons de gaz vers les pays européens.
Après la Pologne, à la Bulgarie, Pays-Bas, le Danemark, la Finlande et la France en raison de leur refus de se conformer à un nouveau système de paiement, le gaz russe est également « coupé » pour l’Allemagne, qui n’a pas tardé à exprimer ses craintes quant à la régularité de l’approvisionnement en gaz russe et son impact sur l’industrie allemande et la préservation des postes d’emploi.
Pour Robert Habeck, ministre allemand des affaires économiques et la protection de l’Environnement, « toute cessation d’approvisionnement en gaz, mènera à la fermeture de certaines usines et la cessation d’activités industrielles ».
« S’il n y aura pas des quantités suffisantes en gaz, on se dirigera vers la fermeture d’unités industrielles », a en effet indiqué le ministre allemand dans une interview accordée au magazine allemand Der Spiegel.
« La cessation d’approvisionnement en gaz, sera catastrophique pour les différentes industries, et signifiera la perte de postes d’emplois » a mis en garde Robert Habeck.
La décision russe de réduire de 60 %, depuis la semaine dernière, des livraisons de gaz via le gazoduc Nord Stream par le groupe russe Gazprom, aux pays européens, a eu un lourd impact sur plusieurs pays européens, en particulier l’Allemagne, et la France.
« Nous sommes dans une crise gazière. Le gaz est désormais une ressource rare », a déclaré le ministre de l’économie Robert Habeck jeudi 23 juin, alors que l’Allemagne passe en « niveau d’alerte ».
Certes, les réserves en Allemagne se situent actuellement à 58 %, un niveau « supérieur à la moyenne des dernières années ». Mais si les livraisons via le gazoduc Nord Stream « restent à un niveau bas », le « niveau de stockage de 90 % », préconisé par la loi allemande ne sera « pas atteint », selon le ministère de l’économie allemand.
C’est pourquoi « nous devons prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer notre approvisionnement » en prévision de l’hiver prochain, a expliqué Robert Habeck.
Déjà l’Allemagne a annoncé dimanche sa décision d’utiliser davantage de charbon pour économiser le gaz qui représentait 15 % de l’électricité produite en 2021.
Les Français, eux aussi, redoutent un « hiver » froid si jamais les Russe continuent à fermer les robinets.
Y.Y