Amende infligée par la FIFA à l’Algérie : La Faf précise que la sanction n’est pas liée à l’affaire Gassama
La Commission de discipline de la Fédération internationale de football (FIFA) a bien pris en compte le rapport de l’arbitre du match Algérie-Cameroun (1-2) du 29 mars dernier en barrage des qualifications de la Coupe du monde 2022, le gambien Bakary Gassama puisqu’elle vient justement d’infliger une amende de 3000 francs suisses (un peu moins de 3000 euros) à la Fédération algérienne (FAF).
Mais, des précisions de taille aussi bien de la FIFA que de la FAF.
En effet, selon la FIFA, cette sanction est due à diverses infractions liées à l’ordre et à la sécurité, lors de cette confrontation contre le Cameroun. Et donc pas du tout à cause de la réaction des algériens qui ont fustigé l’arbitrage « scandaleux, d’ailleurs » de l’arbitre Gassama qui, avec ses décisions controversées; à vraiment influé sur le résultat finale du match au profit du Cameroun face aux algériens (1-2).
Ainsi, et dans un communiqué publié lundi sur son site officiel, la FIFA a indiqué que la sanction imposée par sa Commission de discipline, en application de l’article 16 du code disciplinaire, fait référence plus précisément, “aux jets d’objets” et de “fumigènes”.
Ce qui est très clair : cette sanction a été infligée à l’Algérie à cause du comportement des supporters algériens lors de cette rencontre.
On se souvient bien que le 7 avril dernier, la presse camerounaise avait rapporté que l’arbitre de la rencontre entre le Cameroun et l’Algérie, Bakary Gassama, avait remis un rapport à la FIFA qui accablait l’Algérie.
Dans ce rapport, soutenu par le commissaire au match, il est mentionné des actes de vandalismes des supporters et dirigeants algériens.
On estime donc que cette contre-attaque de Gassama fait suite au recours déposé par la Fédération Algérienne de Football, pour signifier les erreurs manifestes et surtout les fautes scandaleuses de l’arbitre gambien, qui ont faussé le résultat du match face au Cameroun et contribué à l’élimination de l’Algérie.
Et ceci explique donc la décision actuelle de la commission de discipline de la FIFA.
Là, il y a lieu de rappeler qu’outre la sentence prononcée contre l’Algérie, une cinquantaine de rencontres ont été concernées par des sanctions semblables, pour des “incidents survenus lors de la compétition préliminaire de la Coupe du Monde de la FIFA, Qatar 2022 au premier trimestre de cette année”.
Et pour justifier ces sanctions, la FIFA a expliqué que “conformément à la position de tolérance zéro de l’instance contre la discrimination et la violence dans le football, un certain nombre d’associations membres ont été sanctionnées en raison du comportement abusif de leurs supporters respectifs”.
Et là, il est d’importance de préciser que cette sanction infligée est sans aucun lien avec le recours déposé par la FAF, qui conteste l’arbitrage du Gambien Bakary Gassama, accusé d’avoir pris plusieurs décisions favorables au Cameroun. Et on attend donc toujours que la Fifa se prononce sur le dernier sujet cité…
De la réclamation de l’Algérie sur l’arbitrage de Gassama
D’autre part, il y a lieu de rappeler qu’en dehors de cette sanction contre les supporters algériens, la Fédération algérienne de football avait remis un dossier complet avec des preuves (documents, vidéos et photos pour défendre la cause de l’Algérie dans cette affaire Gassama) en entreprenant, sur recommandations de ses conseils juridiques, une demande à la Fifa à l’effet de faire examiner le dossier de réclamation introduit au sujet de la rencontre, par la Commission d’arbitrage de la Fifa, seule habilitée à mettre la lumière sur l’impartialité de l’arbitre du match.
Les preuves impliquant l’arbitre Bakary Gassama sont au niveau de la commission de discipline.
Mieux encore dans son communiqué sur le sujet, la FAF avait affirmé que “cette demande était motivée par le fait que le dossier de réclamation introduit s’appuie sur un argumentaire et des considérations techniques liées à l’arbitrage qui nécessitent un examen de la part d’une structure spécialisée”.
La FAF s’est même appuyée dans son dossier sur la nécessité de revenir aux enregistrements vocaux qui ont eu lieu entre le directeur de jeu Gassama et les arbitres de l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR).
Enfin et c’est aussi très important de le faire remarquer et de le signaler : “Dans le cas où le verdict attendu ne sera pas favorable à l’équipe nationale, la FAF est prête à saisir le Tribunal arbitral du Sport (TAS) de Lausanne”, a indiqué à l’APS un membre du Bureau fédéral de la FAF.
Saïd Benmadi