Amine Bechichi inhumé au cimetière d’El-Alia
Lamine Bechichi, ancien ministre de la Communication, décédé hier jeudi à l’âge de 93 ans, a été inhumé ce vendredi 24 juillet au cimetière d’El-Alia (Alger), rapporte l’APS. Les obsèques « se sont déroulées en présence notamment du ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Tayeb Zitouni, du Conseiller auprès de la Présidence de la République, chargé des Archives nationales et de la mémoire nationale, Abdelmadjid Chikhi, et de nombre des proches et compagnons du défunt » précise-t-on de même source.
S’exprimant lors de ces obsèques, le ministre des Moudjahidine a affirmé qu’«avec la disparition du moudjahid Lamine Bechichi, l’Algérie perd un moudjahid, un militant, un ministre et un intellectuel chevronné qui a consacré sa vie pour servir l’Algérie, son histoire et sa culture». Et d’ajouter que «le défunt est décédé en ces jours bénis durant lesquels l’Algérie commémore le 58è anniversaire de l’indépendance et la récupération des restes mortuaires des combattants de la résistance algérienne».
Né en 1927 à Sedrata dans la wilaya de Souk-Ahras, le regretté a reçu ses premiers enseignements de membres de l’association des ulémas algériens. Il investit le monde de l’information dès le début de la Guerre de libération nationale, puis s’installe en 1956 en Tunisie et publie la revue «Al muqawama el Djazaïria» (La résistance algérienne), éditée en Tunisie et au Maroc. Il rejoint par la suite la rédaction du journal El Moudjahid puis la Radio la voix de l’Algérie (Sawt al Djazaïr) aux côtés de Aissa Messaoudi jusqu’au 1960. L’indépendance nationale acquise, il est nommé directeur général de la Radio et Télévision algérienne (RTA). Il a été membre fondateur de l’académie arabe de la musique en 1971. Il a été également l’auteur de nombreuses chansons pour enfants dont la musique «El hadika Essahira» de la télévision algérienne et le générique du feuilleton «El hariq» produit en 1974. Il a dirigé aussi l’institut national de musique et la radio nationale (1991-1995). Il est nommé ministre de la Communication à l’époque de l’ancien président de la République Liamine Zeroual.
Farid Houali