Analyse
Derrière l’affection asymptomatique de Mohamed VI : La guerre de succession a commencé…
Pas besoin d’être un érudit diplômé d’une grande école pour se douter que le communiqué récemment rendu public par le médecin personnel du roi Mohamed VI cache très certainement quelque chose de bien plus grave que ce peu de chose qu’on cherche à nous faire accroire. Que l’on en juge. Tout d’abord, si l’atteinte asymptomatique de Mohamed VI était sans importance et de peu de gravité, elle n’aurait certainement pas nécessité un communiqué pareil. Les traditions d’opacité et de mépris envers les sujets marocains ne nous ont en effet pas habitués à une pareille débauche de transparence et de démocratie. Ce communiqué médical est dès lors un vulgaire leurre, destiné à cacher des évènements ou des faits autrement plus graves et plus important, à l’image de ce que font tous les prestidigitateurs de la planète. Ces suppositions sont d’autant plus fondées que des faits, également très importants, sont venus se greffer à cette annonce de non-maladie (sic !) du roi marocain. Ce dernier, en effet, aurait subi la pire humiliation de sa vie lors de son long séjour privé dans sa résidence privée située au nord de Paris. Sa demande de rencontrer le président Macron a en effet été conclue par un cinglant et humiliant refus de la part de l’Elysée. Il est en outre de notoriété publique que la France « parraine » le Maroc depuis 1956. Elle a en effet son mot à dire dans tout processus de succession au sommet du cercle très fermé des gens du Makhzen. D’autant que c’est ce moment précis que choisit Abdellatif Hammouchi pour effectuer une visite aux USA. Hammouchi, chef des services de sécurité et de renseignements marocains, est devenu, à force d’intrigues et de complots le numéro deux du royaume chérifien. Presque aussi puissant que le sinistre et redoutable Driss Basri du temps du règne du défunt Hassan II. Bref, Hammpuchi, lors de son séjour américain, a rencontré les directeurs de la CIA et du FBI. Sachant que Rabat revêt une grande importance stratégique pour Washington en Afrique du nord et dans le Sahel, il est possible de supposer ici sans le moindre risque de se tromper que lors de ces rencontres, il a très certainement été question de remplacement de Mohamed VI et, partant, de la guerre qui déchire depuis des années la famille Moulay. Les ennuis avaient du reste commencé depuis 2000, lors de l’accession de Mohamed VI au trône. Son père Hassan II voulait en effet l’écarter à cause de son homosexualité, laquelle relève désormais du secret de Polichinelle. Ses amours avec la fratrie Zaitar n’a comme de juste pas amélioré les choses. Tant s’en faut. Car, il faut ajouter à cette enfilade de constats, la brouille constante de Mohamed VI avec sa mère, sa tante, et même ses puissantes sœurs. Son fils, le prince héritier, Moulay Hassan, et futur Hassan III, donne quant à lui de manquer de charisme. D’autant que sa mère divorcée, lalla Selma, divorcée, bannie du cercle royal, voire carrément assassinée dans des circonstances troubles, donne l’aire d’avoir une très grande emprise sur Moulay Hassan. Voilà pourquoi celui qui a pris le véritable pouvoir au royaume chérifien, qui tire discrètement toutes les ficelles, et qui s’est même permis d’espionner Mohamed VI avec le logiciel espion Pegasus, est en train d’accélérer un processus déjà enclenché de longue date. Le sulfureux Abdellatif Hammouchi veut parachever l’entrée irréversible du Maroc sous le giron de l’entité sioniste. Des changements de taille et de grands rebondissements sont à attendre dans les tous prochains jours. Cela nous permettra de savoir si le Maroc va persister dans sa belliqueuse fuite en avant, ou bien renouer un tant soit peu avec la voie et la voix de la raison.
El Ghayeb Lamine