Décidemment, les revers s’accumulent pour l’entité israélienne. Celle-ci n’en mène guère large sur les plans militaire, du renseignement, de la politique, médiatique, économique, diplomatique et autre. Il lui restait quand même un important « lot de consolation loin d’être négligeable, à savoir sa considérable avancée en matière de cybercriminalité et d’espionnage sur internet. Or, même cette « suprématie de façade » vient d’être battue en brèche par les Anonymous propalestiniens. En effet, dans un contexte de tensions croissantes au Proche-Orient, le groupe de hackers Anonymous affirme avoir mené une vaste opération de piratage contre les systèmes informatiques israéliens. Selon leurs allégations, publiées vendredi dernier, ils auraient réussi à s’infiltrer au cœur même du ministère de la Justice, dérobant un volume conséquent de données sensibles. Le butin revendiqué par les pirates propalestiniens s’élèverait à 20 gigaoctets, comprenant plus de 233 000 documents confidentiels liés aux activités militaires israéliennes. Parmi ces fichiers, on retrouverait des PDF, des documents Word, des présentations PowerPoint et d’autres types de fichiers potentiellement compromettants. Une vidéo diffusée par Anonymous semble corroborer leurs affirmations, exposant des extraits de présentations internes arborant les logos officiels de l’armée israélienne. Tel-Aviv qui se tient le ventre à juste titre, tente néanmoins de se consoler en soutenant que l’authenticité de ces documents n’a pas encore été vérifiée par des sources indépendantes. De son côté, l’armée israélienne a tenu à minimiser la gravité de cet incident, jugeant peu probable une intrusion d’une telle ampleur dans ses systèmes hautement sécurisés. Les autorités évoquent plutôt une possible stratégie de « guerre psychologique » orchestrée par les pirates. Si les affirmations d’Anonymous s’avéraient fondées, cet épisode constituerait l’une des plus importantes fuites de données militaires de l’histoire très coure d’Israël, aggravant encore les tensions géopolitiques déjà vives dans la région. Connaissant le passé, présent et avenir sanglant de l’entité israélienne, nul doute que ces documents dérobés, qui circulent peut-être déjà dans Dark-web, vont fragiliser encore plus cette entité, jusqu’à en menacer l’existence. Cette fuite ou dérobassions massive e documents sensibles n’est pas sans rappeler celle de wikileaks ; qui avaient mis à nu les odieux crimes américains en Afghanistan et en Irak, mais aussi les milliers de documents confidentiels du hacker Chris Coleman, mettant en exergue la corruption généralisée déployée tous azimuts par la diplomatie et les services secrets marocains pour tenter de perpétuer leur criminelle occupation coloniale du Sahara Occidental. Le dernier exemple en date nous vient de cette sordide affaire de maillot de foot floqué d’une carte géographique louant les « mérites » du colonialisme.
Ali Oussi