Antonio Garamendi, patron des patrons espagnols : « La crise Alger-Madrid est désastreuse pour nous ! »
Si en trahissant la cause sahraouie Pedro Sanchez, président du gouvernement espagnol, s’attendait à de désastreuses conséquences politiques afin de servir les juteuses affaires de sa femme au Maroc, il était encore loin du compte. Ce sont en effet les désastreuses répercussions économiques qui commencent à se faire sentir sur la vague de froid glacial qui souffle sur l’axe Alger-Madrid. En effet, pour qui sait que c’est l’économique qui détermine le politique, force est de conclure que les jours de Pedro Sanchez, et du PSAOE, sont bel et bien comptés à la tête du gouvernement ibérique. Intervenant ce mercredi lors du 39ème séminaire de de l’association des journalistes économique (APIE), le président de l’association CEOE des patrons qui regroupe environ 240 organisations professionnelles, Antonio Garamendi, a tiré avec force la sonnette d’alarme. Les hommes d’affaires ne font pas secret de leur vive inquiétude face à la sérieuse détérioration des relations entre l’Algérie et l’Espagne. Le patron des patrons ibériques qualifie en effet de catastrophique les conséquences de sur les entreprises ibériques causés par la détérioration des relations entre Alger et Madrid. Pour résoudre les problèmes immédiats induits par l’aventureuse décision du gouvernement Sanchez de s’aligner sur la thèse colonialiste du Maroc concernant le dossier du Sahara Occidental, M. Garamendi a souligné que « des réunions entre le ministère des affaires étrangères espagnol et les patrons des secteurs touchés ont été organisées afin d’effectuer les paiements en souffrance avant la date du 9 juin ». Le patron des patrons a mis en garde les autorités espagnoles en rappelant que « l’Algérie est un pays très important pour l’Espagne ». À présent que les acteurs économiques viennent de se jeter avec tout leur poids dans la bataille, la position de Pedro Sanchez est plus fragile et incertaine que jamais. Son avenir politique ne tient désormais qu’à un fil…
Wassim Benrabah