APN : Abderrahmane Lahfaya devant la commission finances et du budget
Le secteur du Travail, «veillait », selon son premier responsable, « au renforcement du système législatif et réglementaire du travail et au contrôle de son application à travers l’inspection générale du Travail».
Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Abderrahmane Lahfaya qui intervenait ce jeudi devant la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN) a ‘ailleurs assuré que ce organe «a réussi à accomplir un rôle important durant la crise sanitaire, en matière de suivi permanent du monde de l’Emploi et le contrôle de l’application des mesures exceptionnelles édictées par le Gouvernement pour atténuer l’impact de la pandémie en milieu professionnel».
Dans le cadre du renforcement du système législatif et réglementaire du travail, M Abderrahmane Lahfaya, a fait état du parachèvement prochain de la loi modifiant et complétant la loi N 90-11 du 21 avril 1990 relative aux relations du travail, et laquelle institue le droit pour les travailleurs salariés dans le secteur économique de bénéficier d’un congé en vue de concrétiser aisément leurs propres projets et initiatives.
Le ministre a affirmé que dans le cadre des efforts visant à améliorer le pouvoir d’achat des travailleurs, «le secteur prépare une étude sur les salaires dans le secteur économique, en coordination avec le secteur de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique».
Concernant la politique de l’emploi, le ministre a indiqué que le PLF «prévoit une série de mesures visant à soutenir la création d’activités économiques dans tous les secteurs, notamment au niveau des régions que le gouvernement compte développer comme les wilayas du sud».
De plus, le texte «institue un nouveau dispositif, l’allocation chômage, au profit des chômeurs primo-demandeurs d’emploi, et ce, en application de la décision prise par le président de la République lors de la réunion du Conseil des ministre tenue le 22 août 2021», a souligné le ministre, estimant que cette démarche «renforcera l’Etat social et apportera un nouveau jalon à la politique nationale de l’emploi».
Elle permettra aussi d’assurer une couverture sociale, un accompagnement et un appui permettant la préservation de la dignité de cette catégorie, à travers la prise en charge du seuil minimum de ses besoins lors de la recherche d’un emploi», a poursuivi le ministre.
«Plus de 67% du budget de fonctionnement du secteur sont consacrés à la prise en charge des dépenses de solidarité nationale» à travers «l’octroi d’un complément différentiel pour les petites pensions de retraite», a-t-il ajouté.
Le ministre a également fait état de l’augmentation de la participation des instances de sécurité sociale au budget du secteur de la santé passant de 102 milliards de dinars en 2021 à 112 milliards de dinars en 2022 (+10%).
Il s’agit pour le secteur, poursuit M. Lahfaya, de préserver les équilibres financiers du système national de sécurité sociale, afin d’étendre la couverture sociale au plus grand nombre de citoyens.
Le secteur œuvre également, dans le cadre de la rationalisation des dépenses, à la mise en place de nouveaux mécanismes permettant de traiter la question de l’évasion parafiscale en matière de cotisations sociales, et examine la possibilité d’intégrer la retraite complémentaire afin d’améliorer le pouvoir d’achat des retraités.
Le ministre du Travail, a dans ce contexte, a fait état « d’une enveloppe de 176.128.397.000 Da consacrée, au titre de budget de fonctionnement, au secteur du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale », dans le cadre du projet de loi de Finances (PLF) 2022indiquant que « la grande partie du budget a été réservée à la solidarité nationale et à l’emploi, confirmant ainsi le caractère social de l’Etat ».
Abderrahmane Lahfaya qui a rappelé que la Caisse était financée depuis 2019 avec un crédit du Fonds national d’investissement (FNI), a mis en avant « l’impérieuse nécessité d’une réflexion autour de nouvelles sources de financement en vue préserver le système national de sécurité sociale et améliorer les niveaux de protection sociale, de manière à permettre à l’Etat de répondre aux besoins de base dans ce domaine, notamment le maintien du système de retraite».
Le ministre a révélé que le secteur «compte lancer le débat sur la situation du système national de sécurité sociale avec la participation de différents acteurs, dans le cadre d’une approche garantissant la pérennité du système par l’adoption de solutions réalistes et pratiques».
Dj. Am