Après les terribles aveux de Lecouturier : La RASD exige que la France arrête sa participation à l’agression contre le peuple sahraoui
Le gouvernement sahraoui et le Front Polisario, dans un communiqué publié ce vendredi soir, ont exprimé leur condamnation dans les termes les plus fermes des déclarations de l’ambassadeur de France au Maroc, qui a reconnu l’implication militaire et politique dans la guerre coloniale marocaine contre le peuple sahraoui depuis les années soixante-dix.
Cette déclaration du gouvernement sahraoui et du Front Polisario fait suite aux déclarations faites hier, jeudi, par l’ambassadeur de France, lors d’un discours qu’il a prononcé devant un colloque à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Rabat Agdal, sur le thème de la «Relations franco-marocaines : défis et perspectives», dans lequel il révèle la participation de l’armée française à la guerre que l’armée marocaine a menée contre l’Armée populaire de libération sahraouie à la fin des années soixante-dix du siècle dernier.
Le communiqué souligne que «la France, en cherchant ouvertement à soutenir l’agression marocaine contre le peuple sahraoui, porte la responsabilité d’empêcher l’établissement de la paix et de la stabilité dans la région du nord-ouest de l’Afrique, et sa complicité ouverte avec l’occupation constitue l’obstacle qui empêche l’établissement de la paix et de la stabilité dans la région du nord-ouest de l’Afrique. L’unité des peuples du Maghreb, la coopération et l’intégration entre ses pays.
Ci-dessous le texte intégral de la déclaration :
L’ambassadeur de la République française au Maroc a fait des déclarations sérieuses reconnaissant que son pays est intervenu militairement dans la guerre d’agression et d’expansion contre le peuple sahraoui et que son soutien permanent est d’empêcher le peuple sahraoui de conquérir sa liberté et d’exercer sa souveraineté sur sa patrie comme les autres peuples.
L’ambassadeur de France a ainsi reconnu officiellement que des avions de combat français avaient utilisé les forces Jaguar contre l’Armée populaire de libération sahraouie, et que la France avait armé le Maroc et continue de le faire.
Il a également reconnu que la France, dès le début de l’agression marocaine contre le peuple sahraoui, a accompagné le Maroc dans son agression avec un soutien continu et permanent au niveau des Nations Unies, fondé sur sa position de membre permanent du Conseil de sécurité.
Dans ses déclarations, l’ambassadeur de France a également révélé la contribution du gouvernement français à l’élaboration du projet de proposition dite d’autonomie dans le contexte d’obstruction à la mise en œuvre par la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) de sa mission d’organisation. le référendum dans le but de confisquer les droits du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance.
Le gouvernement sahraoui et le Front Polisario condamnent avec la plus grande fermeté ces déclarations qui prouvent ouvertement que la France a été et reste le principal commanditaire de l’agression contre le peuple sahraoui, responsable des crimes et violations qui ont été commis et sont encore commis contre lui. , et sont les principaux obstructionnistes aux efforts de l’organisation internationale visant à décoloniser le Sahara occidental, son dernier bastion sur le continent africain.
La France, avec ses efforts publics pour soutenir l’agression marocaine contre le peuple sahraoui, porte la responsabilité d’empêcher l’établissement de la paix et de la stabilité dans la région du nord-ouest de l’Afrique, et sa complicité ouverte avec l’occupation constitue l’obstacle qui empêche l’unité des peuples du Maghreb, la coopération et l’intégration entre ses pays.
Les déclarations du diplomate français ne cachent pas, à regret, la poursuite de la perspective coloniale, qui exprime une volonté ancienne qui vise à poursuivre la politique d’hégémonie en s’appuyant sur des régimes dictatoriaux et fantoches comme le système féodal marocain du Makhzen. C’est malgré le soulèvement de plusieurs pays et peuples africains contre cette approche coloniale française, comme si Paris n’avait pas tiré des leçons et des leçons.
Malgré tout ce que l’ambassadeur de France a dit et admis publiquement et sans honte, le peuple sahraoui, son gouvernement et la direction du Front Polisario continuent d’aspirer à ce que la France dépasse cette politique dépassée et contribue à l’établissement de la paix entre le Royaume du Maroc et ses voisine au sud, la République sahraouie, qui était la France, est, avec l’Espagne, celle qui a tracé la frontière internationalement reconnue entre eux.
La France, membre permanent du Conseil de sécurité, doit sauver le Royaume du Maroc de la situation difficile d’une guerre d’agression perdue d’avance en mettant fin à l’occupation illégale et contribuer à parvenir à une solution juste, durable et pacifique, conforme aux principes et dispositions des accords internationaux, droits, et exigences de la Charte des Nations Unies et les décisions des tribunaux et des organisations internationales et régionales, qui ne reconnaissent pas toutes la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, ce qui affirme, en même temps, l’obligation du peuple sahraoui d’exercer sa souveraineté.
Droit à l’autodétermination et à l’indépendance conformément à la nature juridique de la question sahraouie en tant que question de décolonisation.
Continuer à soutenir l’agression marocaine contre le peuple sahraoui, outre sa contradiction totale avec la légitimité internationale, c’est pousser à la tergiversation et à la pourriture, qui auront des conséquences désastreuses pour tous les pays et peuples du Maghreb, les intérêts stratégiques français et les relations internationales. la paix et la sécurité.
Bir Lahlou, 22 mars 2024