L’Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l’utilisation de l’énergie (APRUE) annonce dans un communiqué rendu public jeudi, avoir réussi des «résultats encourageants» dans des projets qu’elle avait lancés durant le 1er semestre 2022, dans le cadre du Programme national pluriannuel de maîtrise d’énergie (PNME)
Aussi, l’APRUE précise que ses projets s’inscrivent dans le cadre d’une « dynamique qui soutient le développement d’une économie efficace en énergie, notamment dans les secteurs énergivores du bâtiment, des transports et de l’industrie, tout en préservant la compétitivité et le développement du secteur industriel ». Dans le détail, le communiqué explique que pour les transports, une « approche graduelle, spécifique au contexte algérien» a été adoptée. Elle consiste, dans une phase intermédiaire, à « encourager la substitution inter-énergétique, telle que l’utilisation de carburants moins polluants et disponibles, à l’instar du GPLc », précise la même source. L’APRUE a déjà permis la conversion de 41.200 véhicules thermiques (à essence) au GPLc sur les 50.000 prévus, à travers les ateliers de 549 installateurs, sélectionnés par l’Agence, après un appel à manifestation d’intérêt national.
Ces installateurs, sont répartis sur 52 wilayas, avec à la clé la création de 1.700 emplois directs, indique le communiqué, relevant que 50% des coûts d’installation sont supportés par l’Etat, pour un montant total d’aide, attribuée à l’opération, de 1,75 milliards de DA.
Très offensive, souligne qu’ «un second projet de 100.000 conversions a d’ores et déjà été lancé et devra être finalisé d’ici la fin de l’année 2022, à travers 573 installateurs et pour un montant d’aide de 2,8 milliards de DA », la même source. Ces conversions « permettront d’économiser 225 millions de litres d’essence annuellement et d’éviter une émission directe de plus de 500.000 tonnes de CO2». Parmi les autres actions engagées, l’APRUE a réalisé une première étude détaillée sur l’impact du transport électrique sur la consommation d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre. Un travail qui a pu «mettre en lumière les impacts énergétiques et environnementaux, ainsi que les perspectives du développement de la mobilité électrique en Algérie ». Les premiers projets du PNME de promotion de la mobilité électrique sont programmés dès 2023.
Pour le bâtiment, le PNME 2022 a ciblé le développement de l’isolation thermique de logements existants, la promotion de l’utilisation des chauffe-eaux solaires et la généralisation de l’éclairage efficace intérieur et extérieur (éclairage public).
A cet effet, durant ce premier semestre 2022, l’APRUE a mis en œuvre plusieurs conventions d’application, signées entre le ministère de la Transition énergétique et des énergies renouvelables et les secteurs concernés et intéressés. Dans son communiqué, l’APRUE annonce que les engagements, en cours d’exécution, concernent « l’installation de 25.350 luminaires efficace d’éclairage public dans les wilayas d’In Salah, Batna, Bouira et El M’Ghaier, l’installation de 120 chauffe-eaux solaires dans les wilayas de Batna et Bouira et 880 chauffe-eaux solaires dans les mosquées et les écoles coraniques, pour le compte du ministère des Affaires religieuses et des Waqfs, ainsi que le lancement de l’isolation thermique de 1.000 logements existants, de particuliers intéressés et éligibles ». Une présélection des installateurs qualifiés de chauffe-eaux solaires et pour l’isolation thermique a été effectuée.
Par ailleurs, le communiqué fait part du lancement d’un appel d’offre pour l’acquisition de 3 millions de lampes LED normalisées d’éclairage intérieur, auprès des fabricants nationaux, pour les mettre à la disposition des particuliers, avec une contribution de l’Etat à hauteur de 50% du prix de vente.
Dans sa feuille de route, l’Aprue a engagé plusieurs opérations d’audit énergétique, d’infrastructures « type », dans certains secteurs, tels que la santé et les Affaires religieuses.
S’agissant de l’industrie, le communiqué note que l’APRUE a mis en place « deux dispositifs techniques, méthodologiques et financiers destinés aux industriels: l’aide à la décision et l’aide à l’investissement »,.
En 2022, 16 industriels ont été retenus dans le cadre de ce programme, selon le même texte.
Aujourd’hui, l’Algérie vise une réduction d’au moins 10% de sa consommation d’énergie finale, d’ici 2030, par rapport à l’année de référence 2020. L’APRUE annonce également qu’un «bilan national détaillé sur la consommation énergétique finale, nationale et par secteur d’activité, et une analyse de la tendance des indicateurs d’efficacité énergétique, seront prochainement publiés .
Mohamed Ait S.