Arkab mise sur le transport du gaz à Madrid via le TSGP : « Ça sera aussi facile que d’ouvrir le robinet »
«Transporter le gaz jusqu’au client final à Madrid via le gazoduc transsaharien équivaudrait à ouvrir un robinet», affirmait le ministre de l’Energie et des Mines Mohamed Arkab au journal espagnol El Independiente.
« C’est que nos infrastructures sont prêtes, et il s’agit de compléter celle des deux pays voisins (le Niger et le Nigeria). Une fois fait, apporter le gaz au client final à Madrid serait une question d’heures. Aussi facile que d’ouvrir le robinet », a expliqué Arkab.
Depuis 2016, le Maroc multiplie manœuvres et tentatives de vendre un projet utopique de gazoduc transatlantique long de 7000 km et qui doit traverser 13 pays en partant du Nigeria et dont le coût s’élèverait à beaucoup plus que les 25 milliards de dollars annoncés. En vain.
Les déclarations du ministre d’Etat chargé des ressources pétrolières du Nigeria, Ekperikpe Ekpo, sur « l’engagement et la détermination de son pays à concrétiser ce projet vital et stratégique » qu’est le gazoduc transsaharien en collaboration avec l’Algérie, ont placé à mille lieues la concrétisation du projet que veut le royaume.
Le responsable nigérian a déclaré depuis Alger que le gazoduc transsaharien « renforcera les approvisionnements en gaz dans le marché mondial ».
Aujourd’hui , il n’est un secret pour personne : l’Algérie s’est imposée comme fournisseur privilégié du gaz pour l’Europe, notamment depuis notamment, le déclenchement de la crise provoquée par le conflit russo-ukrainien.
Notons que le Transsaharan Gas Pipeline (TSGP) provenant du Nigeria est déjà entré en phase de réalisation. La capacité du TSGP va jusqu’à 30 milliards de m3 par an vers l’Europe pour un coût global évalué à 13 milliards de dollars pour l’ensemble du projet.
Mohamed Ait Saïd