Armes à feu aux USA : 40 000 morts par an !
La toute dernière fusillade qui vient de se produire ce jeudi aux USA et qui a fait trois morts, rappelle que le puissant lobby des armes à feu n’est pas prêt de se laisser démonter par la campagne que mène inlassablement conte lui la société civile américaine. En témoignent les derniers chiffres effrayants de cet effroyable carnage. La violence armée est « un problème uniquement américain » et « se produit quotidiennement » dans certaines villes américaines, s’indigne en effet Joseph Sakran, un éminent chirurgien traumatologue à l’hôpital Johns Hopkins. Les États-Unis ont subi 247 fusillades de masse au cours des cinq derniers mois environ, avec plus de 18 800 vies perdues à cause de la violence armée, selon les dernières données de Gun Violence Archive. Ce sont chaque année près de 40 000 personnes qui meurent par armes à feu, dont les suicides qui représentent plus de la moitié de ces chiffres. Pour rappel, un tireur a fait irruption dans une usine de Smithsburg, dans le Maryland, à 90 km au nord de Washington et Baltimore, jeudi après-midi. Selon un bilan fourni par le shérif du comté de Washington, il y a trois morts et un blessé dans un état critique. Le suspect a ouvert le feu vers 14h30 (20h30, heure de Paris) à l’usine Columbia Machine Inc, dans une zone rurale du Maryland. Il a pris la fuite à bord d’un véhicule, puis a été pris en chasse par la police. Lors d’un échange de tirs, le suspect a été blessé au dos et un policier à l’épaule, a précisé le gouverneur du Maryland, Larry Hogan. Le tireur et le state trooper ont tous les deux été hospitalisés. L’identité du suspect et un possible mobile n’étaient pas connus, jeudi soir. Quelques jours auparavant, le 24 mai précisément, un homme avait commis un horrible carnage dans une école primaire au Texas. Au total, 19 enfants, âgés entre 7 et 10 ans, avaient été tués, ainsi que deux adultes. Il s’agit de la pire fusillade dans une école primaire depuis celle de Sandy Hook, à Newtown, dans le Connecticut, en décembre 2012, lorsque 20 enfants et six adultes avaient péri.
K.Z.