Arraisonnement du Madleen : Piraterie israélienne et silence complice occidentale
Le scandale de l’arraisonnement dans les eaux internationales du Madleen n’est pas prêt de s’éteindre. Cela, même si les médias occidentaux tentent de minimiser ce gravissime acte de piraterie. En France, la droite, à défaut d’applaudir vertement, fait montre d’un silence complice. Seule la gauche, à des degrés divers, tente de protester avec, au dessus de sa tête l’épée de Damoclès dont se sert systématiquement l’entité israélienne pour imposer silence à ses contradicteur, les intimider, les censurer, leur imposer silence. Dans la nuit par les autorités israéliennes ont intercepté le bateau humanitaire Madleen qui tentait de rallier Gaza, invitant ses passagers à « retourner dans leurs pays ». A bord se trouvent notamment l’eurodéputée LFI Rima Hassan et l’activiste Greta Thunberg. La France veut « faciliter [le] retour rapide » des six ressortissants français a réagi le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot. « Dès l’arraisonnement du navire, nous avons demandé à pouvoir exercer notre protection consulaire à leur égard » et à leur « rendre visite » dès qu’ils auront rejoint le territoire israélien. De son côté, Emmanuel Macron a demandé le retour des ressortissants français « dans les plus brefs délais ». Jean-Luc Mélenchon a vivement dénoncé cet acte de piraterie de l’entité israélienne, estimant qu’il s’agit d’une « arrestation illégale » des 12 passagers, et d’une « violation flagrante du droit international, notamment du droit maritime et du droit humanitaire ». Le chef de file de LFI a appelé à des mobilisations populaires « partout en France » et place de la République à Paris, ce lundi à 18 heures. Même son de cloche du côté de l’eurodéputée La France insoumise Manon Aubry. « Ce que vient de faire le gouvernement israélien est illégal au regard du droit international à plusieurs égards. D’abord parce qu’ils ont été arrêtés en eaux internationales […] Ensuite, parce que ma collègue Rima Hassan bénéficie de l’immunité parlementaire », a développé l’eurodéputée LFI sur BFMTV et RMC. Manon Aubry a appelé le président français Emmanuel Macron, la présidente du Parlement européen Roberta Metsola et celle de la Commission européenne Ursula von der Leyen à passer à « l’action » pour « demander la libération la plus rapide possible de l’équipage de la Flottille de la liberté, faute de quoi ils auront aussi à rendre des comptes de leur complicité ». Elle a également fustigé « le silence complice et lâche de ceux qui ne font rien face à ce génocide, face à cette arrestation illégale ». « Toutes les communications ont été coupées », a noté Manon Aubry, affirmant n’avoir eu aucun contact avec sa collègue parlementaire depuis le milieu de la nuit. « Même sans images et en brouillant Internet, le monde entier regarde ce que le suprémaciste Netanyahou fait à l’équipage en toute illégalité », a pour sa part réagi sur X Mathilde Panot, la cheffe des députés insoumis à l’Assemblée nationale, tout en interpellant Emmanuel Macron et le Premier ministre François Bayrou. Autre voix de la gauche française à s’exprimer, la patronne des Ecologistes Marine Tondelier a appelé à « une mobilisation populaire internationale » pour « amener les États à s’engager pour leur protection et leur libération ». Tout comme LFI, EELV a aussi appelé à manifester à 18 heures. Il va sans dire que face à la gravité de cet innommable acte de piraterie, la mollesse de la réaction occidentale sonne comme un blanc-seing à la poursuite des crimes génocidaires de l’entité israélienne. Quelle triste époque nous vivons !
El Ghayeb Lamine