Assemblée française : Le « président » dérape en défendant le colonialisme français
En sa qualité de doyen des députés, comme le veut la loi et la tradition, José Gonzalez, du parti de Marine Le Pen, a assumé la présidence de la première séance d’investiture de l’assemblée parlementaire française. Il a à cette occasion mis les pieds dans le plat en invoquant l’Algérie colonisée, où il était né. Ceci s’apparente à une provocation délibérée au regard de la conjoncture et de la nature solennelle du moment. Victime du syndrome du paradis perdu, comme ce fut le cas pour Jean-Marie Le Pen, qui torturait des militants du FLN pendant notre glorieuse guerre de libération nationale, José Gonzalez, donne l’air d’avoir succombé à la tentation de régler des comptes avec ses vieux démons du passé, en profitant de la chance inespérée de sa présence « miraculeuse » au perchoir. C’est d’autant plus vrai, qu’il est revenu à la charge en s’adressant à des journalistes après son discours d’ouverture. Sur ce coup, il a dépassé toutes les limites de la convenance en se permettant de s’exprimer au nom des citoyens algériens. Des réactions musclées sont à attendre du côté algérien. En attendant, la gauche française a déjà fustigé ces dérapages et ces provocations. A suivre…
Rafik Bakhtini