L’Association tourisme, loisirs et environnement dénonce : Les fêtards dégradent les sites historique de la Saoura
La Vallée de la Saoura, très appréciée par les touristes locaux en haute saison, a enregistré une affluence record durant la période des fêtes de fin d’année. « Du 11 décembre 2021 au 2 janvier 2022, plus de 40 000 personnes sont venues dans la zone sud-ouest de la Saoura. Du jamais vu. Les gens avaient du mal à trouver un lieu d’hébergement » nous rapporte Mohamed Dali, chargé des affaires extérieures et des relations avec la presse de l’Association Tourisme, loisirs et de l’environnement. Une aubaine pour la population locale et la ville ? Pas tant que ça. Les sites historiques, massivement fréquentés durant cette vingtaine de jours, ont souffert de manque de civisme et de respect dû au patrimoine ancien. Des graffitis gribouillés sur des peintures rupestres, des vestiges anciens irrémédiablement détruits, des détritus entassés au cœur des sites protégés… « Au lieu de focaliser sur le potentiel touristique de la région, nous passons notre temps –et ce n’est pas notre mission- à collecter les ordures ménagères et pire éradiquer les décharges sauvages sur des sites historiques » regrette notre interlocuteur. Des associations locales requièrent, des autorités compétentes, de restreindre l’accès aux sites historiques, afin de mieux contrôler le flux des visiteurs et identifier ceux qui agressent l’environnement, précisément un patrimoine archéologique inestimable et irremplaçable. « Les potentialités touristiques sont immenses : gravures rupestres, sites archéologiques, palmeraies, paysage sahariens attractifs. Pour les préserver, les visiteurs doivent changer de comportement » suggère Mohamed Dali. « Je propose ce slogan à tous les visiteurs du Sahara : Découvrez votre pays, protégez votre nature » poursuit-il.
Il y a certes urgence de sauvegarder les trésors archéologiques que recèle la Vallée de la Saoura. De très nombreux sites, classés patrimoine architectural ou archéologique national, sont en péril. Il s’agit notamment des ksours, plusieurs fois millénaires, comme ceux de Kenadsa, Taghit et Beni Abbes ; des vestiges préhistoriques de Merhouma ; des peintures rupestres de Kerzaz….
S. B.