Attaque au couteau en France : l’assaillant abattu
Une « classique » attaque au couteau a eu lieu ce matin en France, aux environs de 7 heures. Celle-ci n’est pas encore affublée du vocable « terroriste » dans la terminologie officielle française. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a décrit l’attaque survenue autour de 7 heures : «Une patrouille de policiers a été menacée par un individu armé d’un couteau dans les transports en commun franciliens. Les policiers ont fait usage de leur arme, écartant ainsi tout danger, pour eux-mêmes et pour les voyageurs». Le ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, interrogé sur RMC, a confirmé l’information, citant un auteur «connu des services de police pour errer dans la gare». «À ce stade, le motif terroriste est écarté», a-t-il précisé. Le parquet de Paris confirme qu’une enquête a été ouverte du chef de tentative d’homicide volontaire, confiée au 2e district de police judiciaire. L’IGPN est également saisie pour déterminer les conditions d’usage de leur arme par les policiers. Selon des sources policières auprès du Figaro, l’assaillant, Stéphane B., était âgé de 21 ans, sans antécédent judiciaire, si ce n’est qu’il avait été victime d’un vol en 2019. Il était ce matin armé d’une lame d’environ 30 centimètres, qui portait l’inscription «ACAB» («All Cops Are Bastards», une devise anti-policière). Il est décédé peu après. Il n’y a pas de blessé parmi la patrouille, mais les trois policiers, qui appartiennent à la brigade des réseaux franciliens, ont été conduits «en milieu hospitalier» pour contrôle. Une vidéo tournée sur place montre plusieurs policiers tenir en joue un homme, devant des passants médusés ou effrayés. Après quelques instants, des coups de feu sont tirés, avant que l’enregistrement ne s’arrête. L’auteur de la vidéo, le journaliste Tristan Baudenaille, a décrit auprès de France 2 «un homme armé d’un couteau, qui s’est approché d’un petit groupe de policiers qui stationnait devant les voies, et les a menacés pendant une bonne trentaine de secondes». L’homme aurait «été sommé de jeter son arme, ne l’a pas fait, et les policiers ont tiré, quatre-cinq coups de feu sur l’individu qui, ensuite, gisait au sol».
R.B.