Attentat-suicide dans le centre de Bagdad : plusieurs victimes
Un kamikaze s’est fait exploser jeudi 21 janvier dans le centre de Bagdad, faisant des victimes, selon la télévision d’État irakienne, un type d’attaque qui n’avait pas eu lieu depuis plus de 18 mois dans la capitale. Un attentat suicide sur la même place, Tayaran, un carrefour très passant de Bagdad, avait fait 31 morts il y a trois ans quasiment jour pour jour. Les derniers attentats ayant fait plusieurs morts à Bagdad remontent à juin 2019.
Aussitôt après l’explosion, entendue dans tout le centre de Bagdad, de nombreuses ambulances ont afflué vers le site de l’attentat. L’attaque n’a pas été revendiquée dans l’immédiat, mais ce mode opératoire a déjà été utilisé par le passé par le groupe État islamique (EI), qui a occupé près du tiers de l’Irak en 2014 avant que Bagdad ne déclare avoir gagné sa guerre contre les jihadistes fin 2017.
Depuis, des cellules jihadistes se terrent dans les nombreuses zones montagneuses et désertiques du pays. Jusqu’ici toutefois, l’EI n’a revendiqué que des attaques de faible envergure, menées généralement de nuit contre des positions militaires dans des zones isolées, loin des villes.
Plus de 20 personnes ont été tuées ce jeudi par deux kamikazes qui se sont fait exploser sur un marché du centre de Bagdad, l’attaque la plus meurtrière depuis trois ans dans la capitale irakienne.
Un premier homme a déclenché sa ceinture explosive au beau milieu de vendeurs et de badauds sur le marché de vêtements d’occasion de la place Tayaran, a expliqué le ministère de l’Intérieur. Alors qu’un attroupement se formait pour tenter de venir en aide aux victimes, un second kamikaze a fait détoner ses explosifs, a-t-il ajouté. Dernier bilan communiqué à l’AFP par un responsable du ministère de l’Intérieur: plus de 20 morts et 40 blessés. Les médecins, eux, se disent débordés dans la métropole de dix millions d’habitants où le ministère de la Santé a annoncé avoir placé l’ensemble du personnel médical en état d’alerte maximale.
R.I.