Au 35ᵉ congrès international de l’Union Islamique , qui se tient depuis aujourd’hui dans la capitale iranienne Téhéran sur instigation du groupe international pour le rapprochement des écoles de jurisprudence islamiques (madahib), le président du Haut Conseil islamique, Abdallah Ghoulamallah, a rappelé un principe inaliénable et constant, adopté par l’Algérie à l’orée de son indépendance : non ingérence dans les affaires internes des États, astreints à coopérer dans le respect de la souveraineté territoriale, économique et de gouvernance.
L’ancien ministre des Affaires religieuses, dont les propos ont été rapportés par l’APS, a plaidé pour « le vivre ensemble, sans heurts, sans affrontements et sans conflits majeurs ». Il a incité, les nations participantes à l’événement, à privilégier l’unité des rangs, la solidarité et l’entraide.
Il a mis en garde, par ailleurs, contre l’hégémonie de l’idéologie sioniste sur l’Islam. Il a évoqué un danger qui mènera, s’il n’est pas contré, à la dislocation de cette religion en divers dogmes comme a été divisé le christianisme en plusieurs églises (anglicane, protestante, orthodoxe…) dois l’impulsion des lobbies sionistes.
« Les prémisses (du phénomène, ndlr) commencent à apparaître » a-t-il alerté. Il a cité, pour exemple, le transfert de l’ambassade des États Unis d’Amérique de Tel Aviv vers El Qods, diffusion des caricatures blasphématoires sur le dernier des prophètes et le processus de normalisation des relations diplomatiques et économiques entre les pays arabes et Israël (Accord d’Abraham).
Pour Abdallah Ghoulamallah, la communauté musulmane doit absolument sortir de sa léthargie et prendre conscience « de la force de sa ressource humaine et de son potentiel économique et géographique ainsi que sa force spirituelle qui lui permettra d’agir suivant les préceptes du Coran ».
Soulef Biskri