Le sommet des BRICS, jeudi 23 juin, le sommet virtuel réunissant Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud et des autres économies émergentes sur le développement mondial, a offert une tribune à l’Algérie pour exprimer son approche concernant l’instauration d’un nouvel ordre économique. A ce sommet où le président chinois, Xi Jinping, a affirmé que le moment crucial «de choisir l’avenir de l’humanité » est arrivé et qu’en tant « que marchés émergents clés et pays en développement, nous, les pays des BRICS, devons assumer nos responsabilités », le président Tebboune a choisi de marquer la présence de l’Algérie dans son allocution, par vidéoconférence. Le chef de l’Etat a affirmé de prime abord « Je voudrais m’adresser à vous, Monsieur le président de la République populaire de Chine qui parrainez cette réunion, pour vous féliciter alors que votre pays ami assure la présidence des pays BRICS, et saluer votre choix judicieux des thèmes inscrits à l’ordre du jour de cette réunion que nous jugeons importante, voire très importante en cette conjoncture » avant d’ajouter « Les tensions et les soubresauts qui secouent les relations internationales aujourd’hui nous interpellent tous, non seulement au vu du volume de la gouvernance mondiale, et des défis de l’heure qui se posent aux efforts visant à instaurer la paix, mettre fin aux conflits et impulser la roue du développement, mais aussi pour les dangers de la polarisation qui augurent d’un changement des rapports de force sur la scène internationale et présagent les contours du nouvel ordre mondial ». Pour le chef de l’Etat « nos expériences passées nous ont clairement montré que le déséquilibre enregistré sur la scène internationale et la marginalisation des pays émergents au sein des différentes instances mondiales de gouvernance, constituaient une source d’instabilité, de manque d’équité et d’absence de développement ». « Ces tiraillements nous font rappeler et font remonter à la surface la thèse avancée par l’Algérie, il y a près de 50 ans, sur l’impératif de veiller à l’instauration d’un nouvel ordre économique où règneront parité et équité entre pays », a tenu à indiquer le président Tebboune. Insistant sur l’impératif de rétablir la sécurité et la stabilité dans le monde, le président a expliqué que le sous-développement économique dont souffrent plusieurs pays émergents n’est pas seulement une question interne, mais « tire plutôt ses racines d’un déséquilibre flagrant des structures des relations économiques internationales et de l’hégémonie qu’exerce un groupe de pays ». Pour s’en sortir, il casser ce cercle vicieux explique encore le chef de l’Etat, il ne s’agit pas seulement de la volonté pour ces pays mais plus de la mise en œuvre effective des principes et objectifs des résolutions importantes adoptées par la communauté internationale lors de l’Assemblée générale des Nations unies « en tête desquelles la résolution n 3201 portant Déclaration sur l’établissement d’un nouvel ordre économique international qui repose sur l’équité et l’égalité dans la souveraineté, ainsi que sur les intérêts mutuels et intégrés et la coopération entre tous les pays ». Le Président Tebboune a rappelé, dans ce sens, que « l’Algérie, qui célèbre cette année le 60e anniversaire du recouvrement de son indépendance et de sa souveraineté nationales, confirme la poursuite de sa lutte pour faire primer ces principes importants et atteindre ses nobles objectifs vers l’instauration d’un nouvel ordre mondial incluant notre sécurité collective partant de la stabilité et de la prospérité de tout un chacun ». Tenant à faire passer clairement son message, Abdelmadjid Tebboune
Hayet Youba