Aucun cas d’infection enregistré dans les camps des réfugiés sahraouis
La solidarité algérienne saluée
Le président du Croissant rouge sahraoui (CRS), Yahia Bouhabini a affirmé, lundi, que les mesures de prévention prises par les autorités sahraouies contre la propagation de la pandémie COVID-19 “ont donné des résultats positifs sans enregistrer de cas d’infection dans les camps des réfugiés sahraouis et dans les territoires libérés”, saluant la contribution du Croissant rouge algérien (CRA), ayant permis l’acheminement des aides humanitaires internationales aux Sahraouis en cette conjoncture exceptionnelle. “Les autorités sahraouies ont pris des mesures de précaution strictes face à la Covid-19, à travers l’installation, dès le début, d’un comité, présidé par le Premier ministre sahraoui, Bouchraya Hamoudi Beyoun et l’interruption de tout contact entre les cinq camps de réfugiés, sauf cas de force majeure, outre la fermeture des frontières et des institutions publiques qui ont assuré le service minimum pour les prestations élémentaires”, a déclaré Yahia Bouhabini à l’APS, soulignant que ces mesures “avaient donné des résultats positifs et aucun cas d’infection au COVID-19 n’a été enregistré”. Le même responsable sahraoui a indiqué que des centres de confinement avaient été créés pour les personnes extérieures aux camps de réfugiés, ajoutant que “les tests de trois cas suspects se sont avérés négatifs”. Les autorités sahraouies ont opté pour la prévention dans les camps de réfugiés, “ce qui a contribué à une adhésion rapide des réfugiés aux mesures prises contre la COVID-19”, a fait savoir M. Bouhabini.Pour les aspects économique et humanitaire, M. Bouhabini a relevé que la pandémie, qui a touché plus de 160 pays de par le monde, avait eu des répercussions négatives, en fragilisant davantage la situation dans les camps notamment en raison des retards accusés dans l’acheminement des aides au début de cette crise sanitaire mondiale.
La solidarité algérienne saluée
Citant la coordination entre les autorités sahraouies et algériennes, le même responsable sahraoui a précisé que “les besoins des réfugiés sahraouis ont été acheminés notamment en semoule, pâtes et dattes”.Pour éviter l’interruption de l’acheminement des aides humanitaires, l’Algérie a pris, en faveur des organisations humanitaires, des mesures supplémentaires pour faciliter l’accès des aides, en confiant cette tâche au Croissant rouge algérien (CRA), en collaboration avec le CRS”, a rappelé M. Bouhabini, saluant ces mesures “importantes” prises par l’Algérie pour faciliter le transit des aides aux réfugiés sahraouis. Il a également salué la solidarité de l’Algérie et sa prise en charge totale des étudiants sahraouis et de la communauté sahraouie sur son territoire, tout au long de la période de pandémie, notamment en les plaçant en confinement, avant leur rapatriement en juin en cours, et ce en dépit de ses préoccupations induites par cette pandémie à l’intérieur du pays. «L’Algérie nous a apporté son soutien moral durant cette période et nous a transmis un message fort, celui que l’Algérie est toujours aux côtés du peuple sahraoui et de sa cause juste, quelles que soient les difficultés”, a estimé le président du CRS, ajoutant que l’hôpital militaire mobile assuré par l’Algérie aux Sahraouis en mai dernier pour soutenir le système sanitaire des autorités sahraouies «a joué un rôle important dans la prise en charge sanitaire des Sahraouis, même pour les maladies ordinaires».Le responsable sahraoui a exprimé le souhait que les donateurs répondent à l’appel commun lancé en mai dernier par le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), pour l’envoi d’aides aux réfugiés sahraouis. Par ailleurs, M. Yahia Bouhabini a fait part de l’extrème préoccupation des autorités sahraouies par la situation des détenus politiques sahraouis dans les geôles marocaines, suite aux informations confirmées sur l’existence de cas de Covid-19 à l’intérieur de ces prisons, ajoutant que «les Sahraouis ignorent l’état des détenues sahraouis dans ces prisons, en plein propagation de la pandémie, d’autant que la partie marocaine ne dévoile rien sur leur situation». Nous réitérons notre appel à la communauté internationale, notamment aux deux organisations internationales: le Croissant rouge et la Croix rouge, dont la responsabilité de la protection des détenus est de leur ressort, afin de suivre la situation des détenus politiques sahraouis dans les prisons marocaines, d’assurer leur protection et d’œuvrer à leur libération.