Le groupe Renault confirme qu’il envisage bien de créer deux «pôles d’excellence» autonomes, qui pourraient rassembler plus de 10 000 salariés chacun à l’horizon 2023, rapporte le site spécialisé l’Argus Pro. Une entité, basée en France, poursuit la même source, serait dédiée «au développement, à la production et à la commercialisation des véhicules électriques», et aux logiciels. La seconde, établie à l’étranger, serait consacrée aux «moteurs et boîtes de vitesses thermiques et hybrides de nouvelle génération E-Tech». Par ce choix, le constructeur précise que «ces réflexions stratégiques visent à adapter chaque technologie, en tirant parti des atouts À noter que ce pôle serait doté d’un business model « adapté aux spécificités de l’électrique », tout en ayant vocation à «nouer des
partenariats dans les nouvelles technologies ou les services ». Afin de créer « un leader mondial Powertrain au service de l’industrie automobile », ajoute la même source, Renault compte regrouper les usines implantées en Espagne, au Portugal, en Turquie, en Roumanie, au Brésil, au Chili et en Argentine, mais aussi les équipes ingénierie et R&D situées en Espagne, Roumanie, Turquie et au Brésil.
Par ailleurs, au 1er trimestre 2022, les ventes du groupe Renault ont chuté de 17,1% pour atteindre un plus bas niveau depuis 2009, mais son chiffre d’affaires résiste (- 2,7%). Le groupe Renault a vendu 551 733 véhicules au cours du 1er trimestre 2022, soit une chute de 17,1 % comparé à 2021, mais aussi et surtout un plus bas niveau depuis 2009. Thierry Piéton, directeur financier, explique ces chiffres par « un environnement de marché très perturbé par le conflit en Ukraine, la crise des semi-conducteurs et l’inflation».