Avant-dernière étape de son retrait définitif du Mali : L’armée française quitte ce lundi la base de Ménaka
Le départ du Mali des forces Barkhane menées par la France se précise et se renforce de plus en plus. En effet, l’armée française doit officiellement quitter ce lundi la base militaire de Ménaka, située dans le nord-est du pays, a fait savoir l’état-major français. Cette remise des clés aux forces armées maliennes marque l’avant-dernière étape du processus de retrait du pays, annoncé par Emmanuel Macron en février. Il faut espérer que l’armée française ne laissera de charniers derrière elle au lendemain de son retrait, comme ce fut récemment le cas à Gossi. Il s’agissait pour les soldats français de faire d’une pierre deux coups : d’abord masquer leurs propres crimes, et ensuite en accuser l’armée russe, grâce à laquelle les FAMA (forces armées maliennes), commencent enfin à remporter de décisives victoires sur le terrorisme, après une dizaine d’années de tâtonnement et de présence hexagonale stérile. Ouverte en 2018, la base de Ménaka, située aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso dans la zone dite des trois frontière, hébergeait notamment le groupement de forces spéciales françaises et européennes Takuba. Les militaires français quitteront le Mali pour de bon “à la fin de l’été”, avec le transfert aux forces maliennes de la base de Gao, principale emprise française dans le pays. Ce départ, revendiqué par la population malienne, s’annonce salvateur pour ce pays, qui a basculé dans le terrorisme via la guerre civile à cause de l’assassinat en 2011 du leader libyen, ordonné par Nicolas Sarkozy, prédécesseur d’Emmanuel Macron.
R.B.