Avant son départ pour le Maroc : Pedro Sanchez sévèrement tancé par le congrès espagnol
Tout porte à croire que le président du gouvernement espagnol est en train de vivre ses derniers jours à ce poste. Sa décision unilatérale et anticonstitutionnelle de s’aligner sur la position marocaine concernant le Sahara Occidental a en effet rompu un consensus national laborieusement établi depuis une bonne quarantaine d’année. Impossible dès lors de lui pardonner cette gravissime incartade, et de le laisser poursuivre sur cette voie qui ne fait franchement pas consensus. Tant s’en faut. Ainsi, si son départ de la tête du gouvernement semble définitivement, les seules questions qui se posent encore sont celles de savoir de quelle manière le nouveau gouvernement espagnol sera composé, mais aussi et surtout, que pourrait bien aller faire au Maroc Pedro Sanchez alors que sa trahison est condamnée et rejetée par l’Espagne toute entière. Derniers exemples et rebondissements en date, c’est le journal El Pais qui en parle dans son édition du jour. « Le président du gouvernement, Pedro Sánchez, se rendra à Rabat jeudi après-midi accompagné de son ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, et tiendra enfin une rencontre avec le roi Mohamed VI, qui le divertira en l’invitant au dîner de famille de l’ iftar avec qui rompra le jeûne quotidien en cette période de Ramadan. Mais Sánchez n’ira avec le soutien d’aucun autre parti au Congrès à son tour en faveur du Maroc dans le conflit du Sahara occidental.A cette occasion, une proposition de United We Can, ERC et EH Bildu, leur partenaire gouvernemental et leurs principaux alliés parlementaires, sera votée à la chambre basse, qui demande formellement à l’Espagne de ratifier son soutien aux résolutions de l’ONU en faveur d’un solution négociée entre les parties au conflit du Sahara, ce que même le PSOE serait en mesure de voter, mais qui, dans son exposé des motifs, brise les vives critiques du “tournant unilatéral” donné par le courant socialiste de l’Exécutif à l’égard à l’avenir de l’ancienne colonie espagnole », écrit e effet ce média bien informé, et qui a pignon sur rue. Le journal ajoute b=non sans raisons que « Le PSOE , qui a toujours été, comme la majorité de la classe politique et de la société en Espagne, plus proche des positions pro-sahariennes que des positions marocaines sur le Sahara, vit cette affaire dans une situation d’énorme déception, et avec la crainte que ce changement de position n’est pas non plus compris par une grande partie de ses bases et de son électorat ». et d’ajouter que « Les partenaires progressistes de la coalition et les alliés habituels ne sont pas non plus sur le point de prêter main forte. Au contraire. Et le nouveau PP d’Alberto Núñez Feijóo a déjà averti qu’en matière de politique internationale et étatique comme le Sahara, ils aimeraient partager plus d’informations à l’avance et ne pas être obligés de voter aveuglément ». c’est dite que Pedro Sanchez est plus isolé que jamais. Sa mission-kamikaze au Maroc sera sans doute la dernière. Bon débarras !
Rafik Bakhtini