Aymen Benabderrahmane : «la réforme des finances publiques est une priorité absolue»
En marge d’une journée d’étude sur la problématique de la réévaluation et la maturation des projets, organisée au niveau du siège du ministère des finances, à Alger, le premier argentier du pays, Aymen Benabderrahmane, a affirmé que la réforme des finances publiques est une priorité absolue. « Nous sommes sur une réforme budgétaire et structurelle profonde, et ça fait partie des priorités du programme du président de la République. C’est l’un des points cardinaux de son programme, la réforme des finances publiques et celle des autres secteurs bien évidement. La réforme des finances publiques, c’est une priorité absolue » insiste le ministre des Finances.
Dans le même ordre d’idée, le ministre rappelle que, la journée d’étude d’aujourd’hui, fait partie des journées d’études que son ministère a déjà organisé. « La journée d’aujourd’hui va dans le sens d’une sensibilisation à l’effet de maitriser la dépense budgétaire de façon générale, rationaliser cette dépense, et optimiser l’implémentation de la ressource publique. On s’est rendu compte que des projets qui devaient coûter 100 millions, nous les avons finalement payés à 10 milliards. C’est insensé, c’est antiéconomique, et antirationnelle. Nous essayons d’implémenter ce genre de pratique, qui sont des pratiques universelles » dénonce M. Benabderrahmane.
Pour faire face à ce phénomène nuisible, le ministre rappelle que des mécanismes sont déjà mise en place, à travers les décrets d’application de la loi organique la 15-18, de la loi de finances. « Il y a eu 12 décrets d’application qui sont prévus par cette loi, et qui ont été tous adoptés par le Conseil du gouvernement. C’est avec ces mécanisme réglementaires mise en place que nous allons arriver à la maitrise de la chose budgétaire, à rationaliser la dépense, mais aussi à optimiser les sources de la ressource publique, et maitriser les projets. On aimerait voir nos projets maturés, et une fois le projet engagé on aura pas ce niveau de réévaluation qui impacte durement et négativement notre budget » prône le ministre, soulignant que l’actuel déficit budgétaire, est dû à ce genre de pratique de réévaluation qui est synonyme de tous les fléaux, notamment la corruption. « C’est un facteur de tous les dépassements. Nous essayons actuellement de donner le sens à l’action gouvernementale, à travers la réforme des finances publics, et l’un des facteurs de cette réforme, c’est d’éviter le recours à la réévaluation des projets. Une fois le projet est inscrit, il doit être bien maturé. Avec les décrets adoptés récemment par le gouvernement, avec cette réforme, les secteurs n’auront pas à inscrire des projets s’ils n’obéissent pas au préalable à des conditions économiques, et il faut voir l’impact de ce projet sur la population sur le développement local, régionale, et national » suggère le premier argentier du pays.
Yahia Maouchi