Azzedine Fridi, directeur général de l’Anesrif
Un homme de coeur et d’actions
Il vient au monde à l’indépendance, un 13 novembre dans une petite ville côtière de la wilaya de Tipasa, Bouharoun, connue par son port et ses sardines, mais aussi et ce depuis l’antiquité pour son corail et la beauté de sa nature.
Adulte, Azzedine, comme le prénomme ses parents, restera très attaché à la région. Lui qui ne peut se passer de la mer y revient, chaque fois qu’il le peut, revoir la fratrie forte de sept frères et deux sœurs, dont il est le 4e.
Tous y ont grandi heureux, entouré de l’amour et de l’attention que leur prodigue Khadîdja, leur maman, disparue depuis quelques années déjà, mais qui a su tout au long de sa vie semer les valeurs humaines mais aussi éthiques et morales, dans le cœur de sa petite famille, qui ne peut aujourd’hui encore l’évoquer sans grande émotion.
C’est dans cette ambiance de famille unie qu’Azzedine fera son cursus primaire et secondaire, entre Bouharoun, Koléa et Bou Ismail pour devenir ingénieur en travaux publics et mettre dès le départ ses connaissances au service de la SNTF.
C’est ainsi qu’il intègre dès 1986 les chemins de fer, où il commence par être chef de projet, chef de division projets (lignes nouvelles, ponts, bâtiments et tunnels), directeur des études générales, directeur de l’infrastructure, management structures centrales techniques (voies, ouvrages d’art, signalisation et caténaires) ; directeur régional d’Alger, toujours à la SNTF. Un métier, nous dit-il, qui se transmet de père en fils.
Il épouse une cheminote, dont le père est aussi cheminot et à la maison, souligne-t-il, le rail fait partie des conversations. Mais il dérogera à la règle, puisqu’il encourage ses trois enfants à choisir une autre voie.
Son ainé fait des études de médecine, sa fille s’oriente vers les langues étrangères et la petite dernière, sa préférée, nous confie-t-il, fera selon son bon vouloir.
Azzedine Fridi qui a fait différentes formations en Algérie et à l’étranger et participé à des séminaires de niveau international et régional, est nommé en 2011 à la tête de l’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires, où il tente de mettre en pratique ses sentiments positifs fondés sur son ressenti humain, acquis dès l’enfance dans la gestion quotidienne de son personnel.
Notamment, le respect, l’acceptation, la reconnaissance, la considération, l’écoute, l’ouverture, la coopération, le civisme, l’honnêteté, l’action juste, le partage pour atteindre l’harmonie qui permet d’aller de l’avant.
« D’un linéaire en voies ferrées de 1700 km, nous passerons à un linéaire de 12 500 km dès l’achèvement de tout le programme ferroviaire national », révèle-t-il.
« Développer le chemin de fer était depuis l’indépendance un rêve… Je suis heureux de contribuer à sa concrétisation … » confie-t-il.
« Lorsque le paysage devient durée et les passagers des compagnons de route, lorsque la vitre renvoie sur le monde qui défile au rythme vibrant de la machine sa propre image face à l’ailleurs.
Et c’est cette ouverture sur le monde, en mettant tous les moyens pour acquérir toute sa technologie, que nous recherchons », conclut-il, un brin philosophique.
T.M