Bangladesh: poursuite du transfert de rohingyas vers une île isolée
On en parle peu. Le sujet semble ne pas trop intéresser la presse et pourtant il s’agit d’un génocide qui se déroule en Birmanie.
Dans ce pays, c’est une véritable guerre ethnique qui est menée à l’encontre des minorités musulmanes.
Dans une indifférence totale de la communauté internationale et des Etats musulmans, les civils sont torturés, tués, leurs femmes sont violées, leurs maisons sont brûlées et leurs droits sont bafoués. Leur tort: ils représentent une minorité dans ce pays.
Fuyant les exactions dont ils font objet dans leur pays d’origine, ils se rendent au Bangladesh où ils vivent entassés dans des camps de réfugiés. Mais les autorités bangladaises ne veulent plus d’eux vraisemblablement.
Ils sont tout simplement « déportés » vers une île isolée du golfe de Bengale, et ce en dépit de l’opposition d’organisations de défense des droits de l’Homme.
La deuxième « vague » de déportation entamée ce lundi, concerne, un peu plus, de 1.600 membres de cette minorité musulmane qui avaient fui la Birmanie voisine où ils étaient persécutés ont déjà été emmenés début décembre sur l’île de Bhashan Char.
Le ministre bangladais des Affaires étrangères A.K. Abdul Momen a indiqué qu’un peu moins d’un millier d’autres figuraient dans le deuxième groupe.
Des autocars les ont récupérés dans les camps de réfugiés de Cox’s Bazar, où vivent près d’un million de personnes, pour les emmener au port Chittagong, d’où ils partiront pour cette île coupée du monde et vulnérable aux cyclones et aux inondations
Environ 750.000 réfugiés musulmans rohingyas, minorité persécutée dans une Birmanie à majorité bouddhiste, ont fui en 2017 une épuration ethnique menée dans l’ouest de ce pays par l’armée et des milices bouddhistes, qualifiée de génocide par l’ONU.
M.M.H