Béchir Sayed ministre-Conseiller du président sahraoui à la Patrie News : “S’il ne démissionne pas, Sanchez sera destitué”
Le ministre-Conseiller du président sahraoui, Bachir Moustafa Sayed, prédit la démission inélecutable du Chef du Gouvernement espagnol, Pedro Sanchez. « S’il ne démissionne pas, il sera destitué » a-t-il affirmé, considérant « l’effritement de la coalition gouvernemental et de l’aile même du parti socialiste qui l’a amené au pouvoir ». Pour M. Sayed, qui a accordé une interview à la Patrie news, Pedro Sanchez « ne peut pas tenir longtemps en place, sachant qu’il a misé sur un cheval perdant, à savoir le Maroc, et surtout avec la crise socio-économique qui secoue le pays, après qu’il s’est mis à dos l’Algérie, en plus du rejet catégorique par les institutions de l’Etat et les partis politiques de sa politique intérieure et extérieure, surhaussés par
Toutes les formations politiques, sans exception, se sont prononcées « contre son virage illégal, inapproprié, et injustifié par rapport à la position historique et ferme de l’Espagne à l’égard de la décolonisation du Sahara Occidental », a-t-il ajouté. Les partis politiques, toutes tendances confondues, la société civile et la plupart des communautés autonomes et des conseils municipaux ont désavoué leur Chef de Gouvernement.
Le responsable sahraoui croit savoir que le Maroc, en entrainant l’Espagne dans son sillage pour le soutien de son autonomie interne par laquelle il entend régler la question de décolonisation du Sahara Occidental, amènera d’autres pays européens à le suivre, « mais c’est compter sans la réaction, on ne peut plus claire, de l’Allemagne, de l’Italie et du Portugal, qui ont prôné une solution dans le cadre des Nations Unies et du respect scrupuleux de la légalité et du droit international, ainsi que leur soutien à une solution qui garantit l’autodétermination du peuple sahraoui, à travers un référendum sous les auspices de l’ONU », a-t-Il soutenu.
Rabat croit savoir que si le fait de se réfugier dans les bras d’Israël, lui conférera une certaine protection à travers un soutien des USA à sa politique de fait accompli colonial au Sahara Occidental. « Ce sont là des illusions stupides et sans lendemain, auxquelles il s’accroche désespéramment. La légitimité internationale qui préconise la décolonisation du territoire sahraoui est incontournable », a-t-il relevé. Israël s’est fracassé à Gaza, une enclave dont elle contrôle toutes les frontières et les issues terrestres, aériennes et maritimes. Elle s’est courbée devant les frappes du Hezbollah au Liban où elle n’ose plus s‘y aventurer ; la Syrie et le Yémen sont des exemples illustrant encore son échec sur toute la ligne. « Que peut faire Israël pour le Maroc à part le contrôle de la population par un encadrement sécuritaire, enseigner ses méthodes de répression, accaparer son agriculture, pour la destiner aux produits d’exportation sur le compte des produits agricoles de première nécessité, pour une population menacée de famine ». Si Israël n’a pas pu anéantir les résistants palestiniens qui se trouvent à ses frontières, « comment peut-elle venir à bout d’autres qui se trouvent à des milliers de kilomètres de ses bases », s’est-t-il interrogé. En bref, la capitulation de Sanchez au chantage de Mohamed VI, n’a rien apporté de positif ou de bénéfique pour les intérêts de l’Espagne, c’est tout le contraire, et cette reddition restera dans l’histoire comme la subordination la plus inutile et la plus stupide qui ait été connue à travers l’histoire », a-t-il soutenu. La position de Sanchez est « personnelle et en contradiction avec la Droit et la législation internationales », dira M. Sayed.
« Le Gouvernement du Maroc a hypothéqué son pays et c’est la preuve de sa caducité et sa décadence, Il n’y qu’à regarder les pertes économiques gigantesque
Propos recueillis par notre correspondant dans les camps de réfugiés sahraouis
Lemhamid Abdelhaye