Belkacem Zeghmati évoque le statut particulier du président de la République
Belkacem Zeghmati, ministre de la Justice, Garde des sceaux, est revenu ce mercredi sur le « statut spécial » que confère la Constitution au président de la République.
Dans une intervention devant les députés, qui débattent le projet de révision de la Constitution, le ministre de la Justice a abordé un point subtil de la Constitution algérienne relatif aux pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire.
Si les trois pouvoirs précités constituent, de par leur complémentarité, l’Etat, le poste de président de la République demeure à part.
« Certains pensent à tort que le poste de président fait partie du pouvoir exécutif », a avancé le ministre de la Justice.
Or, dans les faits il s’agit d’une erreur commune, selon lui. « Le président a une mission constitutionnelle. Il ne fait pas partie de l’exécutif », a-t-il tranché.
Zeghmati a expliqué, à ce titre, que la Constitution algérienne accorde un statut spécial au président de la République. « C’est lui qui contrôle le parlement et non l’inverse. C’est lui le premier magistrat du pays », a-t-il ajouté.
Comprendre : le président de la République est porteur d’un projet que le pouvoir exécutif, autrement dit le gouvernement et les autorités locales désignés par décret, veillent à exécuter. Le pouvoir législatif, quant à lui, contrôle l’action du gouvernement. Pour ce qui est de la justice, sa mission est connue de tous.
Nacereddine Benkharef