Benjamin Stora appelle le président français à reconnaître le crime du 17 octobre 1961
Pour l’historien natif de Constantine, les événements du 17 octobre 1961 constituent « une tragédie qui est inexcusable ». Il a appelé le président français, Emmanuel Macron, à reconnaître la responsabilité de l’Etat dans ce « crime ».
« J’espère que le mot crime sera utilisé. Parce que c’est un crime qui a été commis en 1961 […] Je pense qu’il faut avancer un petit plus sur la reconnaissance de cette tragédie qui est inexcusable, dans la mesure où il y a eu beaucoup de morts par balles, ce soir-là à Paris beaucoup de blessés, beaucoup d’arrestations », a-t-il plaidé en marge d’un colloque organisé au Sénat par la Ligue des Droits de l’Homme, sur la reconnaissance du 17 octobre 1961.
Et d’ajouter, « 12 000 arrestations, c’est considérable. Ça veut dire qu’il y avait une logistique de répression ».
Samedi 16 octobre, le président français se rendra dans l’après-midi à une cérémonie de commémoration qui aura lieu sur le pont de Bezons (Val d’Oise), en région parisienne, où des dizaines d’Algériens ont été tués par les forces de l’ordre françaises.
Selon l’Obs, Emmanuel Macron va déposer une gerbe et observer une minute de silence sans, toutefois, faire de discours. Un texte, qui reconnaîtra la responsabilité de la préfecture de Police dans le massacre, sera communiqué dans la foulée.
Skander Boutaiba