Blocus criminel imposé à Gaza : MSF dénonce l’utilisation de l’aide humanitaire comme monnaie d’échange
« Les autorités israéliennes normalisent une fois de plus l’utilisation de l’aide comme outil dans les négociations de cessez-le-feu avec le Hamas », a déclaré mercredi 2 mars Myriam Laaroussi, coordinatrice d’urgence de Médecins du monde (MSF), citée dans un communiqué. Le 2 mars, l’entité israélienne a annoncé sa décision de bloquer l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, privée d’accès à des fournitures vitales comme l’électricité ou la nourriture, ce qui est assimilable à un énième crime de guerre et crime contre l’humanité. L’ONG explique qu’en forçant la principale usine de dessalement du territoire palestinien à fonctionner au fuel, parce qu’Israël a également coupé l’électricité dimanche, la production d’eau potable a chuté dramatiquement de 17 millions de litres d’eau par jour à 2,5 millions. « Cette décision de couper l’électricité aura progressivement de graves répercussions sur l’approvisionnement public en eau et sur la santé de la population », qui compte plus de 2,2 millions de personnes qui vivent déjà une grave crise humanitaire. « Bien que plus de camions soient entrés pendant le cessez-le-feu, le système d’entrée des marchandises des autorités israéliennes – systématiquement utilisé pour entraver l’aide humanitaire – nous a empêchés de nous développer correctement, même avant ce blocus », dénonce MSF. Les dernières fournitures que les équipes de MSF ont pu acheminer à Gaza ont été trois camions de fournitures médicales le 27 février. Alors que ce criminel blocus tend à s’installer dans la durée, la liste des victimes continue de s’allonger aussi bien à Gaza qu’en Cisjordanie, menacée elle aussi par le génocide.
Kamel Zaidi