Boukadoum préside une session ministérielle du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA)
Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a présidé, aujourd’hui, une réunion ministérielle du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), une session qui a été consacrée à la problématique de l’accès du continent africain aux vaccins anti-Covid-19.
La réunion a également fait le point sur la situation de la pandémie au niveau du continent africain. Ainsi, la mauvaise répartition des vaccins à travers le monde fait partie des problématiques qui ont été évoquées.
La réunion a vu la participation de nombreux ministres des Affaires étrangères des états membres du Conseil, le directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, ainsi que de hauts fonctionnaires des différents organes de l’Union africaine, en particulier M. Michel Sidibé, envoyé spécial de l’Union africaine pour l’Agence africaine des médicaments (AMA).
Les participants ont apprécié l’initiative de l’Algérie de tenir cette importante réunion, exprimant leur préoccupation concernant le grave déséquilibre dans la distribution des vaccins au niveau mondial et le fait de ne pas les mettre à la disposition de tous les pays de manière juste et équitable, comme c’est le cas pour le Continent africain qui connaît un retard dans la campagne de vaccination contre le virus Corona.
Tous les intervenants ont souligné que cette situation prolongerait la pandémie, entraverait les efforts pour se remettre de ses effets et compliquerait les répercussions négatives qui menacent la sécurité et la stabilité, en particulier dans les pays africains en crise et en conflit armé.
Face à ces faits, la réunion s’est conclue par un ensemble de recommandations dont les plus importantes sont, l’intensification de la coopération internationale et le partage équitable des doses de vaccin par le biais du mécanisme Covax, qui a besoin de plus de financement de la part des pays à revenu élevé, accélérer la production de vaccins en partageant la technologie et la propriété intellectuelle.
À cet égard, les participants ont pris note de l’initiative visant à exempter certaines dispositions de l’accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce, afin d’étendre les capacités de production de vaccins à travers le monde.
Enfin, travailler pour renforcer et développer les capacités des pays africains dans la production de tous les types de vaccins pour soutenir la sécurité sanitaire en Afrique et éliminer la dépendance à l’étranger dans le domaine des vaccins et des médicaments en général.
Il convient de rappeler que dans le cadre de sa présidence du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine au cours du mois de mai, l’Algérie a programmé d’importantes réunions pour débattre des risques traditionnels et émergents qui menacent la paix et la sécurité sur le continent, et cela est dû à sa croyance en la capacité des pays africains à développer des solutions efficaces pour faire face aux multiples défis auxquels ils sont confrontés, loin de l’ingérence étrangère et des manœuvres visant à empêcher l’organisation continentale de contribuer à la résolution des conflits et des crises.
Yahia Maouchi