Boxe: L’ancien champion d’Algérie et d’Afrique Loucif Hamani n’est plus
La gloire de la boxe algérienne, Loucif Hamani, ancien champion d’Algérie et champion d’Afrique, est décédé mardi soir à Paris (France) à l’âge de 71 ans des suites d’une longue maladie.
Né en 1950 à Igoufaf, dans la commune d’Ait Yahia, au Sud-est de Tizi-Ouzou, le jeune Hamani a immigré tôt en France avec sa famille qui a suivi son père, ouvrier d’usine en région parisienne, et après une prime scolarité, commença sa carrière de boxeur.
Dès ses débuts, il a montré toutes ses capacités intrinsèques dans le noble art s’est avéré très redoutable sur le ring en commençant à enregistrer des succès.
Il a participé aux Jeux olympique de 1972 à Munich (Allemagne fédérale).
En 1976, à 26 ans, il fut consacré champion d’Afrique des poids super welters ABU contre l’ivoirien Sea Robinson et réussit à conserver son titre l’année suivante face à Simon Bereck Rifoey.
Par la suite et précisément, trois années plus tard, en 1980, il perd son combat contre l’américain Marvin Hagler pour le titre de champion du monde en perdant par un KO au second round, disputé dans des conditions défavorables. Là il avait, entre autres, connu des changements des arbitres et le lieu de la rencontre à la dernière minute.
D’ailleurs, il a bien déclaré, plus tard, à propos de ce combat qu’il avait reçu des menaces pour le perdre et que les changements opérés étaient voulus pour le déstabiliser, car, “on ne voulait pas qu’un algérien gagne ce titre”. Ce qui, en réalité était le sentiment de tous les algériens à ce moment-là.
En 1985, Hamani mit fin à sa carrière professionnelle, après 27 combats dont 24 gagnés et 03 perdus et un palmarès de 07 fois champion d’Algérie, champion maghrébin, médaillé d’or aux jeux africains et aux jeux méditerranéens et deux fois champion d’Afrique, et continua à représenter l’Algérie en tant que diplomate à Paris, Tunis et N’Djamena, entres autres.
Il y a presque deux ans et plus précisément, le 16 novembre 2019, Loucif Hamani, a été honorée pour l’ensemble de sa carrière lors d’un jubilé organisé à la salle omnisports du stade du 1er novembre de Tizi-Ouzou en présence de plusieurs personnalités sportives et des autorités locales.
Entouré de sa famille, femme et enfants, il fallait vraiment voir l’ancien champion d’Afrique, très ému de cette consécration dans sa région natale pour laquelle il dit être “resté viscéralement attaché comme à toute l’Algérie” dont il a toujours défendu les couleurs.
“C’est un grand jour pour moi de vivre ce moment et de voir que l’on ne m’a pas oublié alors que ça fait plus de 30 ans que j’ai arrêté la boxe”, a-t-il déclaré avec une émotion remarqueble avant de souligner, à l’occasion, sa “disposition” à mettre son expérience “au service de la boxe algérienne et tout donner aux jeunes boxeurs” qu’il a appelé à “mettre du cœur dans leur travail”.
Il est à noter des figures sportives dont le président de la jeunesse sportive de Kabylie (JSK), Cherif Mellal, et des dirigeants du club, Abdelmadjid Nehassia, président de la Fédération algérienne de boxe (FAB), Khelifa Mede ress, l’un des fondateurs de la FAB, ainsi que d’autres pointures de la boxe algérienne à l’instar de Abdelkader Ould Makhloufi ou de Mohamed Benguesmia étaient présentes à cette cérémonie en l’honneur de Hamani.
Mieux encore, Ould Makhloufi, qui a fait ses débuts dans la boxe aux côtés de Hamani a bien tenu à rappeler des moments dans la capitale française où il boxait à guichet fermé et remplissait même le grand Palais des sports de la porte de Versailles. “A chaque combat de Loucif, la crème du monde culturel, cinématographique et politique français était là pour le voir”, a-t-il affirmé.